Malavita

Pour être crédible, je vais devoir dire du mal d’Intégrale – j’en serai débarrassé, une bonne fois pour toutes (une petite catharsis personnelle) :

Des locaux qui fleurent bon l’ex Union Soviétique :

Eh oui, même avenue Paul Doumer, au coeur du XVIème arrondissement de Paris, on peut encore trouver un institut privé qui applique avec le rigueur le principe de l’inconfort comme vecteur de concentration. Les locaux ont, certes, été repeints ; mais les sièges et “tables” – des pupitres inamovibles de vingt centimètres de large – ainsi que les aléas de la climatisation (“De battre ma clim’ s’est arrêtée”) transforment rapidement les salles en sauna à la spartiate. Mais, comme on dit, la douleur est rédemptrice.

Un quartier particulier :

Les trois quarts de la classe de khûbes viennent d’Intégrale elle-même. Il ne faut pas vous attendre – malgré l’état des locaux – à trouver des camarades prolétaires : à 9000€ l’année pendant trois ans, plus cours particuliers, le XVIème offre une diversité sociale assez réduite. Cela n’est pas gênant en soi, mais gare au complexe d’infériorité si vous n’avez pas un iPhone 4G ou autre BB.
Trouver à manger à prix abordables dans le quartier autour de Passy – La Muette – Trocadéro reste affaire de flair : les anciens seront néanmoins heureux de vous montrer où aller pour garder un estomac et un portefeuille en quasi bon état jusqu’aux concours.

Peu de colles :

Alors que le public offre deux à trois (voire plus) colles obligatoires par semaine, Intégrale n’en propose qu’une à deux – voire aucune -, celles de culture générale ayant lieu… samedi ou dimanche (sic). L’entraînement oral est ce par quoi pèche Intégrale, “perdant” la plupart de ses admissibles au top 5 à l’oral. Attention donc pour ceux qui auraient besoin d’un entraînement soutenu à l’oral. 

Une reprise sur les chapeaux de roues :

Pour les cardiaques et ceux qui n’auraient pas maîtrisé l’entièreté du programme de maths et/ou d’éco/géopolitique pendant les vacances avant leur année de cube, rattraper le train peut être difficile et demandera plus d’investissement personnel. Attention donc à ne pas laisser de grosses lacunes s’installer sous peine d’être largué par la preste craie de M. Veeravalli, prof de maths fantastique mais qui considère que les annales de maths de l’EDHEC sont des nougats que vous avez déjà dévoré en entier il y a de cela quinze ans. Le niveau est rapidement tiré vers le haut – annales d’HEC après un mois maximum. 

Le prix :

8300€, payables en trois fois.
Rien à ajouter?…

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