Orientation post-bac: bien gérer son orientation sur ParcourSup

Orientation ParcourSup

S’orienter après la terminale – Pourquoi est-ce si difficile ?
Avant de s’intéresser aux différentes questions quant au choix de l’orientation, il me semble important de prendre un peu de recul et de s’intéresser aux sources du problème afin de comprendre ce qui vous amène à vous poser autant de questions.

L’orientation post-bac : vous n’en êtes pas à votre première orientation !

Vous vous êtes déjà orientés à plusieurs reprises dans votre scolarité, plus ou moins consciemment, plus ou moins poussés par vos parents :

  • En fin de CM2, pour l’entrée en sixième : vous avez alors du choisir votre collège et votre langue vivante (allemand ou anglais) ;
  • Au cours du collège : vous avez du faire le choix d’une seconde langue vivante, d’apprendre ou non le latin ;
  • En fin de 3ème, pour l’entrée en seconde : vous avez fait le choix de poursuivre en seconde générale ou au contraire de vous orienter vers une filière professionnelle. Dans le cas d’une seconde générale, vous avez du choisir votre lycée, vos options ; dans le cas d’une seconde professionnelle, votre spécialité ;
  • En fin de seconde générale, pour l’entrée en première : vous avez opté pour votre série de baccalauréat, peut-être avez-vous d’ailleurs longuement hésité, notamment entre la série S et la série ES comme c’est le cas pour de nombreux élèves présents sur le forum ;
  • En fin de première : vous avez du choisir votre spécialité pour le baccalauréat.

La plupart du temps, ces décisions n’ont pas été très difficiles à prendre, tout au plus, vous avez hésité pour votre choix de série au bac et un peu pour votre spécialité. Cependant, des réponses « banales » vous ont été données (vous les avez même parfois anticipées) et ont souvent, inconsciemment ou non, orienté votre choix : en première, si vous êtes bons partout, vous optez pour la série scientifique (cela vous laisse plus de portes ouvertes) et en terminale, si vous le pouvez, vous choisissez la spécialité mathématiques (C’est mieux pour une prépa ECS). (J’insiste sur le fait que je m’adresse aux étudiants visant des études commerciales). Pourquoi n’est-ce pas aussi simple en fin de terminale ?

Pourquoi l’orientation post-bac est-elle souvent source d’ « angoisse » ?

La réponse à cette question tient selon moi en trois éléments principaux :

  • Votre âge : Vous commencez à être mature, à faire des projets d’avenir, à vouloir être acteur de vos décisions. Vous êtes de plus en plus attentif à l’actualité qui vous entoure, sensibilisés aux questions de chômage… Par conséquent, vous vous interrogez davantage sur les conséquences de telle ou telle orientation et avez peur de faire le mauvais choix.
  • Le baccalauréat : la fin d’un cycle : Le baccalauréat reste le diplôme de référence en France. La fameuse expression « Passe ton bac d’abord » a encore de l’avenir devant elle. Cela signifie que jusqu’au baccalauréat, il semble y avoir, du moins dans l’esprit de la société, un chemin tout tracé qui en quelque sorte vous a guidé jusqu’à présent… ce qui n’est plus le cas ensuite. Le baccalauréat reste une référence comme il n’en existe pas vraiment dans l’enseignement supérieur.
  • L’accès à l’information : Cet aspect est en lien avec le précédent. Comme jusqu’au baccalauréat (qu’il soit d’ailleurs général, technologique ou professionnel) la voie semble toute tracée, la plupart des parents sont relativement bien informés des parcours possibles, il en va de même pour les étudiants. La situation est toute différente pour le post-bac : entre les DUT, les BTS, les prépas, les écoles, les universités, le panorama des options possibles est très large, évolue très vite et on se sent très vite perdu. Si l’on ajoute à cela que l’étudiant doit éventuellement faire le choix de s’orienter vers des formations pour lesquelles il n’a (presque) jamais reçu d’enseignement suivant sa filière d’origine: droit, psychologie, économie, gestion, sport, médecine…, on comprend que le choix en fasse cogiter plus d’un et que le spectre de l’erreur vous hante !

Et si je me trompe d’orientation ?

Ce spectre de l’erreur, parlons-en justement. Il s’agît d’une des deux grandes angoisses de l’élève de terminale, la seconde étant celle de ne pas être au niveau, mais cette seconde angoisse rejoint la première puisqu’il s’agît aussi d’une « erreur ». Il existe en effet à la fois le risque que votre orientation ne vous plaise pas ou que vous n’arriviez pas à suivre. Malheureusement, dans ces deux cas, même si vous pouvez vous poser un certain nombre de questions en amont, il y a fort à parier pour que vous le découvriez en cours de route, c’est-à-dire pendant votre première année. Dans ce cas-là, pas de panique, cela arrive à tout le monde de se tromper, il est toujours temps de se réorienter. Selon moi, une erreur d’orientation est constructive et mieux faire cette erreur que regretter par la suite de ne pas avoir tenté telle ou telle voie. Nous verrons dans un article comment la réorientation est possible.

La clé de l’orientation : l’information

Pour conclure cette première approche de l’orientation post-bac, l’essentiel est de s’informer (pour les élèves de première ou de seconde qui passeraient par-là, j’espère que ce conseil vous sera utile) : s’informer sur les différentes voies post-bac possibles mais surtout s’informer sur les différents métiers, les différents secteurs d’activité. N’oubliez pas qu’on fait des études dans l’objectif d’exercer un métier et non pour le simple plaisir d’étudier. Il est d’ailleurs plus facile d’étudier lorsqu’on a en ligne de mire un objectif. Je vous conseille donc d’explorer le site de l’ONISEP, de vous rendre sur les salons (et pas seulement le salon APB, également les salons d’écoles de commerce, d’écoles d’ingénieur, de la santé, du paramédical…) et de discuter avec le maximum de professionnels possible. En effet, discuter avec quelqu’un de son métier, de son ressenti, de ce qu’il aime et de ce qu’il n’aime pas est la meilleure solution pour trouver sa voie.

A propos Sarah Rezenthel 11 Articles
Sarah Rezenthel, ancienne élève de l’ENS Cachan et de classe préparatoire HEC voie Scientifique, a obtenu l’agrégation d’Economie-Gestion en 2006. Elle a ensuite soutenue une thèse intitulée « La gestion du risque terroriste aux Jeux Olympiques : Mutations et enjeux depuis le 11 septembre 2001 ». Aujourd’hui, elle enseigne la gestion et la communication au sein du département Mesures Physiques de l’IUT Paris-Jussieu (Université Paris 7) et continue parallèlement une activité de recherche dans le domaine du management lié au sport.

1 Commentaire

  1. Bon article qui met bien en relief les difficultés des élèves et le stress des parents à propos de l’orientation en Terminale… les voies sont multiples et APB est une nouveauté pour des élèves qui n’ont pas été forcément préparés à ces processus de décisions aussi importants.

    Cet article est à compléter par le suivant qui présente différentes voies d’orientation selon les profils des élèves : https://groupe-reussite.fr/blog/2017/01/05/sorienter-apres-le-bac/

Laisser un commentaire