L’idéalisme : plein feu sur les idées
Pour ce courant de pensée, la matière n’est pas la seule réalité, les idées jouent aussi un rôle
prépondérant dans notre univers.
Qu’est-ce que l’idéalisme ? C’est un courant de pensée qui a une double signification. Au sens
courant, c’est l’attitude de celui qui croit à un idéal et qui vit conformément à celui-ci. Au sens
philosophique, c’est une doctrine qui affirme que la matière n’est pas la seule réalité. On peut
présenter trois philosophes idéalistes : Platon, Berkeley et Kant.
Platon (427 av. JC-347 av. JC)
Platon a développé la première grande philosophie idéaliste.
Pour le philosophe grec, au-delà deAlcibiade). Platon insisteEuthydème). Aristote, élève de Platon,l’Éthique à Nicomaque, qu’il vaut mieux être beau, jeune,
George Berkeley (1685-1753)
Berkeley développe une théorie "immatérialiste".
jusqu’au bout la logique de l’idéalisme, nous pourrions même douter de la matérialité du monde
extérieur. Il ne nie pas la réalité du monde que nous percevons, mais la nature matérielle des choses.
Selon lui, les éléments qui composent notre univers, qu’il s’agisse de l’étendue, du mouvement, de
la couleur ou du son n’ont aucune existence en dehors de la perception que nous en avons. "Il est
impossible que les choses aient une existence en dehors des esprits qui les perçoivent" (
principes de la connaissance
ne sont que des représentations. Cela revient à privilégier le sujet par rapport à l’objet.
D’après cet évêque irlandais, si nous poussonsTraité des). En définitive, on s’affirme idéaliste quand on prétend que les choses
Emmanuel Kant (1724-1804)
Kant attribue une part subjective dans la connaissance.
Aristote, ce philosophe originaire de Königsberg, en Prusse (qu’il n’a jamais quittée), attribue une
part subjective dans la connaissance. La philosophie de Kant reçoit le nom d’"idéalisme
transcendantal". C’est une doctrine pour laquelle tout objet de connaissance est influencé a priori
par la nature même de notre faculté de connaître. Sa grande innovation sera de concevoir que le
contenu de notre connaissance dépend de la personne qui connaît, plus encore que de l’objet connu.
Ce changement, Kant le compare à celui opéré par l’astronome polonais Copernic (1473-1543),
quand celui-ci affirma que la Terre n’était pas le centre de l’univers.
Contrairement au réalisme d’un
ce monde, il existe un autre monde bien réel : le monde des idées. Ces idées sont les modèles du
monde sensible. Platon s’est nourri de l’enseignement de Socrate. Comme lui, il pense que le VRAI
est accessible à la raison humaine. La mort de Socrate l’affecte profondément et le conduit à
orienter sa pensée philosophique vers une réflexion politique. Il souhaite que la Cité soit gouvernée
par des sages. Platon nous invite aussi à la connaissance de soi : "Se connaître, c’est savoir ce que
l’on est et ne pas prendre imprudemment pour soi ce qui n’est pas soi" (
toujours sur le fait que, pour être heureux, il faut faire bon usage de ce que l’on possède. "Il faut, si
l’on veut connaître le bonheur, ne pas se borner à posséder des biens, mais il faut encore les utiliser,
attendu qu’il n’y a, sans cela, aucun intérêt à les posséder !" (
fera remarquer, non sans humour, dans
riche, bien portant et intelligent pour être heureux, plutôt que laid, vieux, pauvre, malade et sans
amis…
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