Cette question se pose au moins une fois au cours de la vie d’un étudiant en école de commerce : comment dois-je faire pour trouver un stage à l’étranger ? Prenez garde, je ne propose pas une solution miracle, mais plutôt une somme de conseils afin d’être efficient et performant dans la recherche d’un stage à l’étranger.

Différencions tout d’abord deux types de candidats : ceux ayant une expérience professionnelle antérieure de long terme (>6mois) et ceux qui n’en n’ont pas (typiquement des étudiants en année de césure). Les entreprises étrangères préféreront dans la plupart des cas le premier type de candidats, supposant que ces derniers ont déjà fait leurs preuves dans le monde du travail.

Néanmoins, pour les étudiants sans expérience significative, tout n’est pas perdu. Vous devez vous concentrer sur les autres parties de votre CV et mettre en avant des projets réalisés au cours de votre scolarité ayant un lien avec le monde du travail (Mémoire sur un secteur d’activité, Company profile, Etude terrain…). Ayez toujours en tête le schéma de pensée suivant pour décrire vos expériences :

Description de l’expérience

Apports pour le compagnie / Apports personnels

Limites
C’est un cadre de raisonnement basic, cependant il aide à hiérarchiser votre information.

Sans expérience, concentrez vous sur vos activités non professionnelles.

Le planning

Définissez les entreprises pour lesquelles vous allez postuler en créant un fichier Excel répertoriant : les deadlines, le type d’entretien à passer, le type de poste, votre interlocuteur au sein de la compagnie… Si vous êtes intéressés par un stage en finance à Londres ou à New York il vous faut un plan d’attaque général avec l’ensemble des deadlines pour chaque banque ainsi que les modalités de recrutement (tests SHL, Case study…ceci nécessitera une chronique future, je vous renvoie au Vault pour le moment)

Le CV et la lettre de motivation

Les clés de votre succès. Ne suivez pas de modèles prédéfinis trouvés sur les forums spécialisés ; les responsables RH les connaissent. Tentez de personnaliser au maximum vos CV et LM, cela ne vous coûte rien et maximise vos chances d’être sélectionnés. Tentez de voir avec les services entreprises de vos écoles les ateliers de préparation des CV et faites relire vos lettres de motivation par vos professeurs de langue ou des camarades bilingues ; et je dis bien bilingue et non « anglais courant ».

(Voir l’article suivant pour la sélection des CV http://www.latribune.fr/carrieres/recrutement/20090825trib000413907/cv-comment-passer-le-barrage-des-logiciels-de-recrutement-.html)

Le « Golden Advice »

Vous êtes étudiants en école de commerce, j’en déduis donc que vous êtes relativement malins.
Une des meilleures solutions pour obtenir un stage à l’étranger consiste à postuler depuis la France, pour des entreprises françaises installées à l’étranger. Dans ce cas précis, la stratégie ne diffère pas d’une recherche de stage classique (site Internet, annuaire des anciens, piston…). Si vous ne pouvez pas postuler depuis la France, et que vous souhaitez donc débarquer à l’étranger en mode aventurier, postulez d’abord dans des entreprises françaises en ciblant des collaborateurs français qui connaissent votre école.
Vous vous ennorgueillez peut-être de la réputation de vos écoles en France (classement du Point, du Figaro, de l’Etudiant…) mais sachez qu’à l’étranger – et surtout en temps de crise – les lettres HEC, ESSEC ou ESCP n’ont pas la même résonance qu’en France.
Sachez également que certains pays anglo-saxons ne pratiquent pas le stage et que certaines normes sont codifiées. Par exemple, dans le domaine de la banque, on propose généralement des stages de 3 mois Spring et Summer internship pour la plupart des banques et Winter pour certaines banques.
Enfin si vous postulez dans des entreprises natives, mettez en relief dans vos CV et lettre de motivation les compétences que vous avez (Anglais et Espagnol courant placé tout en haut du CV) ainsi que les réalisations accomplies lors de vos précédents stages (N’hésitez pas à quantifier : hausse du Ca de x%…). Inutile de préciser qu’une lettre de recommandation provenant de vos tuteurs précédents est un élément apprécié.

La « Phone interview »

C’est la pratique à la mode pour trier les stagiaires dont le CV a été sélectionné. Vous devez vous préparer à cette épreuve difficile. Discuter avec une personne que vous ne voyez pas dans une langue étrangère est usant. Oubliez l’expression corporelle ou les sourires et pesez chaque mot que vous prononcez.

Comment s’y préparer ?

Organisez un Powerpoint en bullet points si vous vous sentez confiants, ou le script entier si vous doutez de vos compétences linguistiques. Préparez donc ce qu’on appelle communément le Juke Box, i.e, une réponse préparée pour les questions classiques (forces/faiblesses, description d’un échec/réussite professionnelle ou académique, intérêt pour le job, connaissance de la firme…)
Avoir un pc sur soi est aussi un excellent moyen de réaliser des calculs rapides si on vous le demande, notamment pour les entretiens en conseil/finance.
N’hésitez pas à demander à votre interlocuteur de vous rappeler si vous êtes dans les transports ou dans la rue.

N’oubliez pas que si l’entretien téléphonique démarre de manière boiteuse, il sera assez difficile d’inverser la tendance.

Conclusion : soyez prêts

En vrac

Si l’on vous demande si vous avez d’autres opportunités ailleurs, répondez toujours « oui », et ayez toujours en tête une entreprise X ou Y.

Préparez toujours 2 à 3 questions à la personne qui vous fait passer l’entretien

Ayez en tête le fait que l’interview commence au moment où vous passez l’accueil et cesse lorsque vous quittez le bâtiment. Par conséquent, si on vous invite à prendre une cigarette après l’interview, gardez vos réflexes et restez formels.

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