7 questions à un diplômé de l’ ESC Dijon, actuellement en poste chez France 3 en tant que Contrôleur de Gestion.

Quel a été votre parcours scolaire ?

Après avoir obtenu mon baccalauréat scientifique, j’ai décidé d’intégrer une classe préparatoire économique et commerciale (série scientifique). C’est à la suite de ces deux années de (dur) labeur que j’ai réussi le concours d’entrée de l’Ecole Supérieure de Commerce de Dijon.
Etant donné qu’en « Prépa », on reste le nez collé dans le guidon des mathématiques, de la culture générale et de l’histégé, on découvre beaucoup de choses au cours du premier semestre d’études en Ecole. D’autant plus qu’on arrive avec de nombreux préjugés sur les matières. A l’époque, la case « séjour à l’étranger » se composait d’un semestre (voire plus) d’études dans une université étrangère, ou d’un stage à l’étranger (avec rapport de stage et soutenance dans la langue du pays). Comme pas mal de mes camarades ayant fait une classe prépa, je ne connaissais pas grand chose du monde de l’entreprise, et j’ai opté pour la seconde option. Comme je voulais me réconcilier avec la langue de Goethe, j’ai donc fait mes valises pour l’Allemagne.
Ce n’est qu’à partir de la seconde année que j’ai pu commencer à me spécialiser en finance (c’était d’ailleurs pour ça que j’étais allé à l’ESC Dijon). Il est vrai qu’en arrivant en ESC, c’est l’audit qui me faisait rêver (Ah !! La « voie royale » !). Mais, je me suis vite rendu compte que ce n’est pas ce qui m’intéressait le plus, au contraire de l’analyse financière et du corporate finance… J’ai donc choisi la dominante qui pouvait le mieux satisfaire mes envies : Banque et Marchés Financiers.

Quel est votre emploi actuel ?

Je travaille actuellement en tant que contrôleur de gestion dans un service de centralisation, ce qui signifie que je ne fais pas beaucoup d’opérationnel. Ceci qui peut sembler un peu étrange, étant donné que par définition le contrôleur de gestion est plutôt quelqu’un qui est près du fonctionnement de l’entreprise. Quoique c’est peut-être un peu moins vrai pour les grosses entreprises qui possèdent des services de contrôle de gestion assez importants.
Mes domaines d’activités sont la comptabilité analytique (mise en place de procédures, schémas comptables, calcul des coûts de revient (méthode ABC (Activity Based Costing), compte de résultat par métier…), le contrôle de gestion RH sur effectifs et la paie ainsi que l’administration fonctionnelle des applications financières.
Depuis peu, je me spécialise encore plus sur les analyses en Ressources Humaines et la mise en place de tableaux de bord financiers sur le domaine RH.

Un junior avec un an d’expérience (stages…) commence à 30K€ (région parisienne), mais la rémunération peut évoluer rapidement. Au bout de 3 années, il arrivera à 40K€.

Quelles sont les compétences requises pour cet emploi ?

Je dirai qu’un contrôleur de gestion est surtout quelqu’un qui a un excellent relationnel, car même si je ne suis pas quotidiennement dans l’opérationnel, je passe beaucoup de temps à glaner les informations, expliquer les procédures mises en place…
De plus, il faut également travailler de manière autonome, car par exemple, je travaille seul sur certains dossiers, et il faut parfois prendre des décisions rapidement.
Un peu de bon sens et de l’observation sont essentiels, et surtout ne pas avoir peur de mettre les mains dans le « cambouis ».

Comment avez-trouvé votre premier emploi ?

J’ai postulé dans l’entreprise où je travaille actuellement suite à la mise en consultation d’un poste de contrôleur de gestion alors que j’effectuais mon stage de fin d’études.

Quel a été l’apport de votre école pour trouver un emploi ?

Des cours opérationnels (notamment en analyse financière et corporate finance) donnés par des professionnels ou des doctorants anciens professionnels, que j’ai pu appliquer dès le début tout de suite dans mon stage de fin d’études et au début de ma carrière professionnelle.
J’ai également bénéficié du réseau de l’Ecole dans mes recherches de stages (qui a finalement débouché sur mon emploi actuel).

Aviez-vous fixé votre choix de carrière en école ?

Ayant toujours été attiré par la finance (c’était peut-être plus une fascination, à cause des différents articles que j’ai pu lire dans la presse économique à cette époque), je suis arrivé à Dijon avec comme objectif de faire de l’audit dans un Big Five, simplement parce qu’on m’avait dit que c’était la voie royale, que l’on gagnait bien sa vie…
Mon objectif était simple : faire de l’audit pendant 3-4 ans, puis de me faire débaucher (ce qui est, à mon avis, l’objectif de beaucoup d’auditeurs juniors…) et obtenir un poste intéressant dans une entreprise.
En discutant avec des anciens de l’Ecole devenus auditeurs dans les fameux cabinets, je me suis rendu compte que se faire débaucher n’arrive pas tous les jours. De plus, moralement, je trouve la méthode un peu « limite », car l’entreprise met du temps et des moyens pour former un jeune diplômé, et forcément attend un retour sur investissement.

Finalement, c’est en découvrant l’analyse financière, le contrôle de gestion et plus généralement le pilotage financier que j’ai changé d’avis. Après, il « suffit » de trouver le poste en adéquation avec son savoir, savoir-faire et savoir-être.

Comment envisagez-vous l’évolution de votre carrière ?

Etant donné que le marché du travail dans la filière contrôle de gestion ne se porte pas trop mal, j’envisage l’avenir plutôt sereinement.

François, je vous remercie.

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