Le thème de l’épreuve de culture générale du concours des écoles de commerce en 2012 est : « La société ».

Je vous propose un petit ouvrage de 50 pages sur ce thème. En attendant vos propres préparations, vous pouvez vous initier dès maintenant à ce sujet qui, avouons-le, est plutôt substantiel !

J’ai rassemblé les 50 textes qui m’ont paru incontournables, depuis les plus classiques (de Aristote à Durkheim) jusqu’aux plus contemporains (Dumont, Beck etc..).

Une large introduction vous présente les différentes approches possibles de votre thème, tandis que chaque texte est introduit et résumé dans un petit « chapeau ». J’ai aussi rédigé un glossaire qui vous aidera à vous orienter dans ce maquis de concepts issus des problématiques hétérogènes.

Vous trouverez également en toute fin d’ouvrage une bibliographie détaillée et conséquente ; mais aussi les indispensables sujets de dissertation (possibles).

Introduction

Le terme de « société » recouvre une réalité familière et qui ne semble pas difficile à définir. Admettons, en première approximation, qu’elle désigne un « groupement humain fondé sur une relation d’interdépendance fondamentale entre les individus ».

Tous les observateurs – biologistes, sociologues et anthropologues – s’accorderont sur le fait que ce terme ne peut valoir que pour les regroupements humains, c’est-à-dire régis et structurés par des règles d’ordre culturel, tandis que les soi-disant « sociétés animales » seront laissées de côté, car elles sont d’une autre nature. « Les lièvres et les renards d’aujourd’hui ne sont pas plus rusés que ceux du temps passés » observe Leibniz, soulignant ainsi implicitement que l’évolution est un trait caractéristique de la civilisation et des sociétés humaines. Dans la nature, au contraire, tout se répète – à peu de choses près – à l’identique, il n’y a « rien de nouveau sous le soleil ». Le propre d’une société – forcément humaine, donc – est son dynamisme, sa plasticité ; la rigidité des structures animales les élimine ipso facto du champ de cette étude.

Etudier la société Il s’agit tout d’abord de déterminer quels sont les angles les plus pertinents pour aborder l’étude de la société, ou bien des sociétés. Dans la première partie de ce dossier (« Etudier la société »), les différentes approches possibles sont présentées et dissociées. La philosophie pose le problème de la société sous un angle à la fois historique (quelle est l’origine de la société ?), ontologique (qu’est-ce qui est premier, l’individu ou bien la communauté ?) et politique (quel est le fondement de l’unité d’une cité) ? L’anthropologie tente d’établir la raison d’être de la vie en société en formulant diverses hypothèses concernant la nécessité des normes sociales. L’épistémologie (partie de la philosophie ayant trait à la science) explicite les difficultés propres aux sciences sociales. Toute approche qui se veut rigoureuse de la société se heurte donc au fameux obstacle commun à toutes les sciences dites « humaines » : comment le sujet qui observe pourrait-il être en même temps l’objet observé ? Le sociologue E. Durkheim a considéré qu’il est possible de traiter les « faits sociaux comme des choses », tandis que son homologue Dilthey estime que lorsque l’on étudie des données d’ordre humain, il ne peut y avoir d’explication sans interprétation.

Quoiqu’il en soit, on considérera ici que ces différentes approches ne sont pas concurrentes, mais complémentaires (textes 1 à 8).

Société et condition humaine

Ce sont tout d’abord les philosophes qui ont traité la question de la société. La sociologie et l’anthropologie s’enracinent en effet dans la philosophie, celle-ci ayant conçu les prémisses de leurs investigations ultérieures. Mais, tandis que les sciences humaines s’efforcent d’analyser des faits, la philosophie a posé la question du droit, interrogeant essentiellement le lien entre la nature de l’homme et sa condition sociale ou « politique ». Platon et Aristote se sont demandé si les hommes étaient naturellement sociables. A la suite de Platon, et comme l’ensemble de ses concitoyens, Aristote considère que l’homme est un « animal politique ». « Politique » est ici une qualité, ou une caractéristique, qui distingue l’homme des autres animaux : on peut l’entendre au sens large, (« qui vit nécessairement en société ») ou au sens étroit : « qui ne peut s’épanouir que dans la cité ». Pour les Grecs, ces deux interprétations se rejoignent : la cité est en effet le seul cadre dans lequel l’homme peut établir des liens durables avec ses semblables. La division du travail, la coopération sociale, le langage et l’amitié (« philia ») sont les conditions de possibilité d’un monde humain en dehors duquel l’individu n’est qu’un animal ou une brute. Pour Aristote, comme pour Platon, pour les grecs en général, la cité précède l’individu, elle est une donnée naturelle devant laquelle chaque homme doit s’incliner car il lui doit, au fond, l’essentiel de son humanité (textes 8 à 10).

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Auteur : Laurence Hansen-Løve

Epreuve de culture générale Concours HEC 2012 Thème : La société

INTRODUCTION

TEXTES CHOISIS (50 textes) :

I ETUDIER LA SOCIETE

A Le problème philosophique

B Le débat épistémologique

C Le point de vue de l’anthropologie

II Société et condition humaine

A Nature et société

B L’insociable sociabilité

III A l’origine des sociétés

A Les sociétés pré-modernes

B De la société à l’Etat

IV Les différentes typologies sociales

A Communauté et société : du holisme à l’individualisme

B La démocratie et la société de masse

V Sociétés industrielles et post industrielles

A La société Industrielle

B Les sociétés postindustrielles

VI Mutations contemporaines

A La société éclatée

B Société et environnement

C La société post-nationale

Conclusion

ANNEXES :

Glossaire

Bibliographie

Sujets de dissertation

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