Transformations sociales : bilan au XXè siècle
I. Des concepts sociologiques
A. Le concept de classe sociale et de stratification sociale
Selon Weber, les classes entrent dans les relations les + diverses selon le statut professionnel, social. Le pouvoir éco de la bourgeoisie lui donne un prestige social.
Le statut social peut permettre de surclasser des individus.
Par ses fréquentations, par ses réseaux,, un individu peut s’affranchir de sa classe.
Selon Marx, les classes sociales regroupent des individus ayant des intérêts communs.
Il y a deux classes :
la classe possédante
la classe prolétaire
Entre les deux existe un rapport conflictuel.
Pour certains comme Durkheim, tout individu est influencé par des groupements auxquels il appartient de manière durable : famille, profession, nation. L’individu est privé d’autonomie par rapport à ses groupements.
La stratification sociale est + neutre.
C’est Weber qui a distingué différents types de stratification :
- groupes de statut social
- sphère économique
- partis politiques qui organisent le champ du pouvoir
Pour les classes liées à la sphère éco : partage de la même situation de marché, position sur le marché du travail, chances d’accéder aux biens matériels. Le critère discriminant est la possession ou non des moyens de production.
Les groupes de statut social sont à l’origine des distinctions sociales et des appartenances. Leurs bases se rapportent à la considération sociale. Le style de vie joue un rôle essentiel pour affirmer la position de l’individu et du groupe. Il a pour fonction de matérialiser la distance d’un groupe social par rapport à un autre.
B. Emile DURKHEIM et Max WEBER
DURKHEIM (1858-1917). Sociologue du lien social et de l’anomie, de l’holisme
Il utilise la démarche du holisme pour étudier les faits de société : démarche qui dote le groupe social d’une nature ? des éléments qui le composent. Le tout est + que la somme des parties. Pour lui la société n’est qu’une simple addition d’individus. Elle est un système, un phénomène qui est un tout et que l’on ne peut réduire à des actions individuelles. On part du tout, de la totalité, pour s’intéresser seulement dans un second temps de l’analyse aux parties du tout.
L’individu naît de la société et pas l’inverse. La société se génère elle-même.
Il existe une conscience individuelle et une conscience collective, qui se définit comme un ensemble de croyances, de sentiments communs, qui évolue de façon propre.
Il explique les origines de la division du travail par une combinaison de facteurs sociaux : la spécialisation des tâches peut réduire les tensions sociales. Plus les groupes sont individualisés du point de vue du travail, moins ils se font concurrence.
L’anomie est l’absence de normes. Il y a des sociétés qui à certains moments de leur évolution connaissent une anomie, une déréglementation sociale. Par exemple lors des crises économiques telles qu’on en voit au 19è, qui conduisent à des licenciements, à l’augmentation du chômage et à la misère sociale. C’est la rupture du lien social, de la solidarité sociale entre les Kistes et les salariés. Par ailleurs cela peut consister en des rapports conflictuels entre l’employeur et les salariés.
Max WEBER (1864-1920) écrit en 1905 L’éthique protestante et l’esprit du capitalisme
Il veut analyser les motifs des actions humaines et faire apparaître les significations que les individus leur donnent. Il cherche à comprendre l’action sociale : tout comportement humain motivé par la signification que lui donne son auteur.
Pour lui la multiplication des protestants calvinistes à la fin du XVIè a crée une force de rupture qui est venue boulever??ser l’ordre traditionnel. Le calvinisme prédisposerait à dvp une éthique favorable à l’action des entrepreneurs et + généralement du travail. Le nouveau Kisme moderne soutenu par cet esprit est légitimé par :
- la discipline dans le travail
- la conscience professionnelle
- l’épargne
L’éthique du métier et l’aspect rationnalisateur des conduites quotidiennes sont deux caractéristiques majeures. Désormais il faut vivre pour travailler et non plus le contraire. De nlles figures sociales apparaissent, motivées par une gde conscience professionnelle, comme l’élite ouvrière ou l’entrepreneur.
C. La notion de classe moyenne
L’apparition de la CM se fait au début du XIXè en Angleterre (middle-class) et s’oppose à la classe dominante, l’aristocratie foncière.
Deux sous-ensembles ou couches sociales : petits patrons de l’industrie et du commerce, et intellectuels, techniciens, ingénieurs… Les couches représentent des disparités de revenus, de mode de vie, de comportement politique, de représentation sociale (prestige).
La CM se situe entre la classe ouvrière d’exécutants sans pouvoir d’influence, et l’aristocratie, cad la haute bourgeoisie des grands patrons.
Un débat apparaît qui s’appuie sur l’analyse de Marx et F. Engels qui expliquent que les classes moyennes sont conservatrices et pas révolutionnaires. Ils combattent la bourgeoisie qui menace leur existence. Elles craignent de retourner au prolétariat. Elles soutiennent la démocratie car elles souhaitent défendre leurs intérêts. Marx annonce par ailleurs la paupérisation des ouvriers et de la CM.
Ce schéma marxiste est discuté car il polarise la société en deux classes sociales antagonistes. Bernstein (1850-1932) conteste cette vision en disant que l’évolution réelle contredit la thèse de Marx. Pas de ( des effectif des classes possédantes mais de fait pas de ( de certaines parties des CM (commerçants, artisans
). La classe au centre de la société ne disparaît pas dans une fusion avec le prolétariat des OS. La société ne se polarise pas en deux classes antagonistes ; il existe une troisième classe intermédiaire.
Georg SIMMEL (1858-1918) conçoit une certaine mobilité sociale, cad une capacité pour les fils à gravir la hiérarchie sociale. La CM est une troisième classe dans la société et fait des échanges continus avec les deux autres. De fait cette classe a tendance à effacer les frontières entre les classes.
François SIMIAND, économiste français, explique en 1928 que les CM sont à différencier selon les revenus. Catégories durables de personnes, considérées avec leur famille, et qui ont des revenus et du patrimoine de niveau moyen. Les CM contiennent le haut artisanat, les PME, les PMI, une partie des professions libérales et des fonctionnaires moyens. Les employés et fonctionnaires étaient plutôt favorisés par rapport aux ouvriers. Ils recevaient une rémunération mensuelle et non pas à la tâche ou à l’heure. On opposait les cols bleus aux cols blancs aux USA. En France, les plus favorisés étaient la demoiselle des postes, et les cheminots.
Lire la suite de la fiche “Transformations sociales au XXème siècle”
Laisser un commentaire