Le modèle keynesien américain
Le modèle IS-LM
Modèle d’équilibre qui reflète l’équation I+G+C=Y
Premières limites : on considère que i a un impact négatif sur la consommation alors qu’en réalité il est indéterminé ; on considère que l’investissement dépend de i mais aujourd’hui i ne semble pas être le principal déterminant de l’investissement
Offre de monnaie exogène
Demande de monnaie dépend positivement du revenu et négativement de i
Effet des différentes politiques :
- Politique budgétaire expansive :
- Hausse du pouvoir d’achat (Y augmente)
- Effet d’éviction (Y diminue et i augmente)
- Politique monétaire expansive :
- Hausse de investissement
- Demande de monnaie plus forte qui compense en partie baisse de i
- Policy-mix > optimale car augmente le revenu sans augmenter le taux d’intérêt mais problème de soutenabilité à long terme car inflationniste
- Critiques :
- Keynésiens > ne prend pas en compte les anticipations
- Repose sur le fait que l’économie ne tourne pas à son maximum
Courbe de Phillips et ajout d’un bloc offre
Courbe de Phillips : inflation et chômage varient en sens inverse car plus le chômage est élevé et moins les salariés ont de pouvoir de négociation sur les salaires
Relation d’Hokun : PIB et chômage varient en sens inverse
Courbe de demande globale : prix réels et taux d’intérêts varient en sens inverse > si les prix augmentent, les encaisses réelles diminuent ce qui entraîne une baisse du pouvoir d’achat et donc une hausse de i
La remise en cause monétariste et le système néoclassique
Fisher, une première prise en compte des anticipations : l’investissement dépend aussi des anticipations de demande, des profits anticipés mais également des profits courants > théorie du revenu permanent (Fridmann), théorie du cycle de vie
Autres canaux de transmission de la monnaie :
- i
- taux de change
- q de Tobin > impact de i sur le prix des actions
- effets richesse > par capacité d’emprunt et par prix des actions
- crédit > canal strict (crédit bancaire) et effet de levier
Disparition de la courbe de Phillips et reformulation de Friedman :
- agents ne se préoccupent pas du salaire nominal mais du salaire réel > dans négociation, prise en compte des prix anticipés > courbe de Phillips augmentée des anticipations se déplace
- Cagan : anticipations adaptatives (en fonction des erreurs passées)
Quelles politiques dans ce modèle AS-AD transformé ?
- Consommation dépend du revenu permanent :
- Toute politique de relance non perçue n’a pas ou peu d’effets sur la consommation
- Politique de relance > anticipations de hausse d’impôts
- Dichotomie réel/monétaire à long-terme : à long terme, économie rejoint son sentier de croissance et son taux de chômage naturel > pour Friedman, politique budgétaire inefficace, il faut adopter une politique monétaire de taux de croissance fixe de la masse monétaire qui suit les besoins de l’économie à long terme
- Illusion monétaire : agents sous estiment inflation anticipée > gains pour l’employeur qui peut augmenter la production > transitoire car ajustement sur long-terme
Débat de fond : opposition long terme et court terme
- Pour keynésiens > effets d’hystérèse sur le marché du travail
- Pour monétariste > Etat trop lent pour intervenir : délais d’observation, de réaction, d’effets
Révolution des anticipations rationnelles et conséquences en terme de politique économique
Lucas, inefficacité de la politique économique
Anticipations rationnelles version faible : pour former leurs anticipations, les agents font le meilleur usage possible de l’information publique disponible
Marchés s’équilibrent en permanence > pas de chômage involontaire
Mécanisme de formation des salaires : arbitrage consommation loisir, producteurs ajustent leur offre en fonction des signaux qu’ils perçoivent du marché > Problème d’extraction du signal : quelle part de la hausse du prix provient de la hausse du prix du bien et quelle part de la hausse globale des prix ? de plus, même si anticipations correctes, rigidités
Une politique monétaire ne fonctionne que si elle est non anticipée
Théorème Ricardo-Barro : comme les agents anticipent correctement, ils anticipent qu’une politique budgétaire aujourd’hui correspond à une hausse d’impôt demain > pas prouvé empiriquement
Lucas: il faut retourner à la micro pour prédire modèle stable car existence de jeux stratégiques
Crédibilité et incohérence temporelle : Possible de faire une politique de déflation pas trop coûteuse en terme d’emploi si celle-ci est crédible et bien anticipée : ne marche pas en théorie.
E.U (Reagan) | G.B (Thatcher) | |||
1979 | 1983 | 1979 | 1983 | |
Inflation | 11,3% | 3,2% | 13 % | 4,6 % |
Chômage | 6 % | 9 % | 5 % | 12,4 % |
Réduire le déficit sans douleur > agents anticipent que ça va réduire leurs impôts demain ? ne marche que si gouvernement crédible : Irlande, baisse du déficit par hausse d’impôts : échec en 1982-1983 car pas de réformes en profondeur et mauvaise conjoncture mais succès en 1987 : chômage baisse de 2 points et déficit baisse
Kydland et Prescott: une politique est un jeu stratégique > risque d’incohérence temporelle (<> théorie des jeux) : une politique optimale à un moment t devient sous optimale en t+1 du fait de l’anticipation des agents
Rogoff, seule manière d’être crédible : fixer une règle > indépendance banque centrale
Remise en cause plus fondamentale : les politiciens sont intéressés :
Nordhaus > cycles électoraux > pas confirmé
Alesinas et Peroti > recours à la dette publique permet de contraindre les successeurs et de restreindre leur marge de manoeuvre
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