Crise et restructuration de l’économie mondiale 1970 / 1990
I. La crise économique et ses effets depuis 1974 jusqu’à fin 1990 : les Vingt Médiocres
A. Les symptômes de crise – la fin des Trente Glorieuses
1. Symptômes inhabituels par rapport aux crises précédentes
1970 : Nicolas Kaldor définit le concept de carré magique, composé de 4 indicateurs :
- taux d’inflation
- taux de chômage
- croissance du PIB
- solde de la balance des paiements courants
Une situation conjoncturelle idéale est une situation de croissance sans inflation, pas de chômage et pas de déséquilibres extérieurs.
Situation nouvelle de stagflation à partir de 1974, caractérisée à la fois par une stagnation de la production (faible croissance économique, chômage élevé) et par une inflation. En 1960, Phillips avait montré que la hausse des prix ne pouvait pas être concomitante au chômage ; Lorsque le taux de chômage est élevé, le taux de progression des salaires devient faible, d’où un ralentissement de la hausse des prix ; sa thèse est infirmée dans les années 70.
1972 : rapport Meadows : « Halte à la croissance »
La CEE compte en 1974 neuf Etats membres :
Les 6 Etats fondateurs que sont :
- la France
- les Pays Bas
- le Luxembourg
- la Belgique
- la RFA
- l’Italie
Auxquels s’ajoutent la GB, l’Irlande et le Danemark. Viennent ensuite l’Espagne et le Portugal en 1986.
Aux USA, thèse du déclin de Paul Krugman, qui soutient que les USA n’ont plus de quoi générer productivité et compétitivité.
Au Japon, croissance de 3 à 4% / an entre 1965 et 1974. Les entreprises investissent aux USA et en Europe dans la décennie 80. Grave crise boursière en 1991, qui laisse le Japon à 1% de croissance jusqu’en 2000. Les banques sont critiquées pour leur laxisme et les taux d’intérêts bas. L’Etat s’endette pour recapitaliser les banques japonaises.
Les pays du TM producteurs de pétrole profitent de la crise, au contraire de ceux qui n’en produisent pas : décélération de la croissance économique.?”???
2. L’inflation
L’inflation a précédé la crise économique et le choc pétrolier.
Elle se diffuse par le commerce mondial. L’intégration de technologies entraîne une montée des prix des produits manufacturés.
Acteurs de l’inflation :
- l’Etat (par la FED notamment aux USA)
- les Banques qui peuvent agir sur les taux d’intérêts, pousser à la consommation
3. Point commun dépression des années 30 et récession des années 70
Explosion du taux de chômage. 1975 : 15 millions de chômeurs selon l’Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE), soit 5,2 % de la pop. active mondiale.
1983 : 8,2% de la pop. active, soir 31 millions de chômeurs.
Aux USA :
1932 12,5 millions chômeurs 25% pop.active
1982 12 millions chômeurs 11% pop.active
Causes du chômage :
- démographiques : depuis 1942, baby boom. Tradition d’immigration. Montée en force du travail des femmes avec les mouvements d’émancipation qui crée un surcroît de main d’œuvre
- structurelles : les élites ne s’intéressent pas suffisamment à la formation professionnelle, contrairement au modèle allemand dit « technicien »
- sociales : en France, modèle de solidarité sociale
- 1950 : création du SMIG (Salaire Minimum Interprofessionnel Général) pour accorder une sécurité aux travailleurs sans formation
- 1970 : SMIC, (salaire minimum interprofessionnel de Croissance). Cela renchérit le coût du travail peu qualifié, puisqu’il faut verser des cotisations, même sur les bas salaires
- 1938 : salaire minimum aux USA
Dans les années 1960 aux USA, Piotr et Deringer étudient la dualisation du marché du travail :
- un segment du marché du travail est composé d’emplois qui représentent un haut niveau de formation. Assurance de protection sociale, salaires élevés, CDI
- un segment avec femmes, minorités, salaires faibles et peu de qualifications, CDD
La flexibilité du travail devient une priorité des entreprises.
4. Différence majeure dépression des années 30 et récession des années 70
Intensification et maintien des échanges face à la crise. Les économies s’ouvrent, on commence à parler de mondialisation.
Augmentation de la part des services dans le commerce mondial ; ils jouent un rôle d’entraînement. Les taux d’ouverture augmentent.
Taux d’ouverture = part des exportations dans le PIB.
Anomalie de la crise : déconnexion de l’économie financière à l’égard de l’économie réelle.
L’éco financière comprend les flux financiers, l’éco réelle est celle de la production.
Les Flux d’IDE marquent la mondialisation de l’économie dans l’industrie et les services.
Délocalisations des entreprises multinationales.
Deux ensembles restent dominants :
- les USA avec 35% du stock d’IDE mondial en 1990
- la CEE avec 45%
Le Japon émerge dans l’espace financier mondial comme un exportateur de K à long terme.
Il a un important excédent de BC.
Phénomène du régionalisme, dont le principal exemple est la CEE.
1967 : ASEAN au traité de Bangkok
ALALE (Associat° Latino Américaine de Libre Echange).
1992 : traité de libre échange américain, avec l’ALENA.
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