Corrigé : Qu’ est-ce qui est présent dans la représentation ?
Pas de gros problème pour la problématique. La représentation, en un certain sens, rend à nouveau présent, le passé (figuratif) ou l’irréel, l’imaginaire.
D’où : des différences entre l’original et le représenté, l’apparition du subjectif, inhérent à l’auteur de la représentation.
L’absence est ce qui est présent
Nous l’avons dit, c’est soit l’irréel, absent par définition, soit le passé, aussi absent, qui constitue la représentation. Là, l’accent est mis sur une absence temporelle.
Mais il existe aussi une absence matérielle (voir sur ce point l’imaginaire de Sartre). Le but de la représentation est de vaincre l’absence, de vaincre toute distance, temporelle ou matérielle. Nous pourrions peut- être dire ici que ce qui est présent, c’est une sorte de communion avec l’absent.
Communion avec l’absent, i.e. aussi avec l’auteur, indirectement présent, par son intentionnalité qui, elle, est bien présente dans cette représentation.
Mon présent est ce qui est présent
Communion avec cette intentionnalité, mais comment ? Par mon intentionnalité. Il y a donc une sorte de lutte quasi-hégélienne, lutte d’intentionnalités, parce que la mienne est présente, en concurrence avec celle de l’auteur .
En conséquence, la représentation me met face à ma liberté (voir Kant, les surréalistes, etc.).
Par suite, je suis face à moi-même. La représentation n’est ainsi qu’un miroir de moi-même ou, peut-être, d’un certain moi-même.
Un désespoir ?
Le sens de la représentation nous sera toujours, au moins un peu, étranger (Un souvenir d’enfance de Léonard de Vinci, Freud)
La lutte d’intentionnalités ne peut donc se faire qu’à nos dépens.
La représentation, cependant, par cette absence de sens, nous oblige à une sorte de réflexion (cf Heidegger, Alain…), de découverte de notre quotidien. Et là, l’absurde nous rattrape, avec son désespoir..
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