Pour un certain nombre d’entre vous, la classe prépa n’est encore qu’un mythe, un ensemble de “on dit”, une ambition ou peut-être un rêve. 

Les dossiers d’inscriptions pour entrer en prépa en septembre sont déjà clos, mais il vous reste encore quelques semaines pour savoir si et où vous serez acceptés, et quelques mois pour vous préparer à cette épreuve. 

Vous vous en doutez déjà, c’est loin d’être une sinécure, même si on était très bon élève au lycée. En fait, c’est tout à fait logique : vous entrez dans une classe où chaque élève a été sélectionné comme faisant partie des meilleurs. Il est donc normal que la compétition s’intensifie !

Ce premier changement d’univers peut être à double tranchant : d’un côté, vous fréquenterez des élèves brillants, travailleurs (voire acharnés), cultivés, … avec qui vous pourrez partager des expériences et débattre d’idées intéressantes. Si vous vous sentez à l’aise dans ce groupe, vous serez stimulé et poussé à progresser plus vite que vous ne l’auriez pensé ! En revanche, si vous commencez à perdre pied, l’écart sera d’autant plus difficile à rattraper… et vous risquez de vous décourager pour de bon. 

Gardez donc toujours à l’esprit que, même si vous n’êtes pas le premier de la classe (et même si vous êtes le dernier), vous faites partie des meilleurs.
Un autre élément important de votre univers va changer : vos professeurs. Hormis dans les grands lycées parisiens, où ce sont parfois les mêmes, vos professeurs se destineront en général exclusivement aux classes prépa. Cela veut dire, d’une part qu’ils sont (presque) tous excellents, pour la plupart agrégés, experts dans leur matière. D’un autre côté, ils seront aussi beaucoup plus exigeants, attendront de vous plus de maturité et d’autodiscipline. Par exemple, si le/la prof de maths vous donne une série d’exercices sans préciser qu’il faut essayer de les faire, ne soyez pas surpris de la voir tout corriger au tableau au cours suivant. Il faut considérer le travail que l’on vous donne comme une opportunité de vous améliorer. Idem pour les khôlles (et pourtant ce n’est pas une partie de plaisir au début !) et les concours blancs. Il faut donc autant que possible s’avancer dans son travail, être autonome, et surtout ne pas se morfondre sur la charge de travail. Plus vous anticiperez, plus vous aurez l’impression de maitriser votre (monstrueux) agenda. D’ailleurs, en prépa, j’ai abandonné mon agenda dès la première semaine. Je n’allais en cours qu’avec le chapitre commencé dans chaque matière et un paquet de copies doubles , et chaque soir je relisais chacun des cours pris dans la journée et préparais les cours du lendemain. En fait, l’emploi du temps des cours et celui des khôlles suffisent pour s’organiser ! Il y a toujours du travail à faire dans toutes les matières. 

J’espère ne pas avoir effrayé ou dégouté certains. Mes deux années de classe prépa restent un très bon souvenir dont je serais presque nostalgique : elles permettent de se consacrer pleinement à sa culture personnelle et à son épanouissement intellectuel. C’est une très belle expérience à vivre, même si -on a rien sans rien- ce n’est pas facile tous les jours.

Dernier petit conseil pour ceux qui rentrent en prépa en septembre : choisissez une couleur pour chaque matière et achetez-vous pour chacune un gros classeur à levier, une chemise cartonnée, un stylo et un feutre dans la couleur choisie (et évitez les couleurs illisibles type jaune ou rose fluo !). Dès les premiers cours, habituez vous à noter les chapitres et les titres de leçons dans une couleur précise, et à numéroter vos feuilles ou vos copies doubles. Vous gagnerez un temps fou en terme d’organisation, et vous éviterez ainsi de perdre une partie de votre cours !

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