Epreuve culture générale concours ECRICOME 2011

[zak117]

Bonsoir, après une lutte acharnée pour m'inscrire sur le forum j'ai finalement réussi.

Je propose mon plan que voici pour l'épreuve de Culture Générale:

I-/ La confrontation de l'image et de l'imagination : En quoi l'imagination est supérieur à l'image
II-/ Les origines de la richesse de l'imagination
II-/ Il existe bien un domaine dans lequel l'image et l'imagination se réconcilient: L'art.

Un plan simple je trouve, avec les idées qui doivent aller avec biensur

C'est intéressant j'ai eu un raisonnement proche surtout sur l'art ( en espérant que tout le monde n'ai pas eu la même idée )
voici mon plan au cas ou certains auraient des avis ou critiques (je vous épargne les 2,3 références que j'ai placé ) :
1) J'ai peut être fait une connerie mais j'ai estimé que le richesse de l'imagination est une notion evidente ( inépuisable , peut renvoyer le passé , anticiper le futur gnagna expédié en quelques lignes ) , mais que le defi du sujet était d'expliquer en quoi dans ce cas l'image peut être pauvre ( j'ai bien galéré là ...)

2) Une fois montré qu'il est légitime de penser à la fois les notions d' imagination riche et d' image pauvre comme vraies , mon second probléme fut alors d'expliquer la raison qui fait que l'imagination riche peut déboucher sur une image pauvre . En reponse à cela j'ai pensé que c'etait de la faute du sujet qui imagine c'est à dire l'homme qui est incapable de tirer profit de la richesse de l'imagination , et qui produit des images pauvres

3)Mais la gros probléme car l'art comme tu le dis , réconcilie l'image et l'imagination , et fout totalement en l'air mon idée que l'homme ne tire pas assez profit de l'imagination.Du coup gros gros moment de solitude de15 minutes devant ma copie ( C'est pas bien je sais mais j'écris sans brouillon et au fil de la plume sans jamais être sûr que mon raisonnement arrivera à son but ou ce que contiendra la partie suivante )

Et c'est surtout sur le point suivant que j'aimerais votre avis sur la légitimité de ma réponse à ce dernier probléme ( qui est plus une pirouette pour résoudre la difficulté que me posait l'art , lequel à totalement niqué ma seconde partie).

J'ai pensé que si la plus belle des oeuvres d'art n'est pas pauvre en soi , elle apparaît bien fade par comparaison avec l'imagination inépuisable et infinie.

Cette idée m'ai venue en pensant au fait que une personne qui peut uniquement se nourrir et s'habiller paraît riche par rapport au niveau de vie d'il y a quelques siécles mais une fois ramené au standards actuels elle apparaît dés lors bien plus pauvre ( et donc que l'image est juste pauvre par comparaison à la richesse de l'imagination : pauvreté relative quoi si vous me comprenez ...)
Mais qu' aprés tout , cela est une bonne chose car si l'image devenait aussi riche que l'imagination cela impliquerait que nous nous contenterions seulement de regarder des images et que l'on aurait plus besoin d'imaginer ou de rêver ( c'est trés cucul la praline mais j'avais pas mieux sur le coup...)

Bon aprés ça reste de la philo , je pense que ça reste celui qui aura le plus de chance qui obtiendra la meilleure note.

[spinozamoi]

Bonsoir, après une lutte acharnée pour m'inscrire sur le forum j'ai finalement réussi.

Je propose mon plan que voici pour l'épreuve de Culture Générale:

I-/ La confrontation de l'image et de l'imagination : En quoi l'imagination est supérieur à l'image
II-/ Les origines de la richesse de l'imagination
II-/ Il existe bien un domaine dans lequel l'image et l'imagination se réconcilient: L'art.

Un plan simple je trouve, avec les idées qui doivent aller avec biensur

Intéressant, quels références as-tu utilisé? Sinon, c'était peut-être un peu risqué de faire ta deuxième partie puisqu'elle laisse l'image de côté...
perso j'ai fait:
I/ d'un côté l'image, pauvre, de l'autre, l'imagination, riche [image support]
II/ l'image est aussi riche que l'imagination [image résultat, art, métaphore...]
III/ la richesse de l'imagination est tributaire de la pauvreté de l'image [imagination se nourrit du vide laissé par l'image s'il existe]

Il me semble qu'il fallait différencier plusieurs choses:
-pauvreté/richesse: quantitatif/qualitatif
-image: support/résultat

[RaFa-L]

Bonjour à tous !
Content de voir ce forum animé et qui parfois apporte des réponses à nos doutes! J'ai vu les approches différentes de chacun, qui sont vraiment intéressantes, mais je doute de la mienne. J'aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez...ce sujet m'a en fait posé pas mal de problème, notamment à cause de sa formulation.
Voila comment je l'ai approché :

I) Dans quelle mesure peut-on parler d'une pauvreté des images et d'une richesse de l'imagination ?

A) Pauvreté des images, qu'est ce que c'est ?
B) Richesse de l'imagination, qu'est ce que c'est ?
C) La richesse de l'imagination semble combler la pauvreté de l'image

II) Néanmoins, peut-on être en mesure de dire qu'il existe une richesse des images et une pauvreté de l'imagination ?

A) Richesse de l'image, pourquoi ?
B) Pauvreté de l'imagination, pourquoi ?
C) La richesse des images n'est elle pas alors une source de notre imagination ?

III) Dés lors, manquer d'image est-ce manquer d'imagination ?

A) L'inimaginable
B) L'art : un plein d'image source d'imagination
C) Le manque d'inspiration (exemple de la page blanche)

Voila, je ne sais pas du tout quelle crédibilité accordée à cette argumentation, c'est pourquoi je me tourne vers vous ! Je vous remercie beaucoup !!

[hudson]

Salut à tous,

J'ai lu l'ensemble du topic et j'ai moi aussi passé les écricomes il y a quelques jours, je trouvais que les plans proposés étaient vraiment pas mal, du moins très différents du mien

J'ai choisi le premier sujet et voici ce que j'ai fait :

I. Effectivement, l'imagination est une puissance riche, autant dans la quantité de matières dont elle dispose que dans l'ensemble des combinaisons auxquelles elle peut procéder, mais la majeure partie de ses productions relève d'une grande pauvreté
1. Dans le cadre de l'imagination reproductrice, j'ai dit que l'imagination avait à porter de main l'ensemble des données du sensible, donc une richesse en terme de matière, mais que les images qu'elle produisait n'étaient effectivement que de pâles icônes, représentant la réalité de façon inexacte
2. Dans le cadre de l'imagination créatrice, j'ai dit qu'elle avait une capacité de combinaisons elles aussi infinies, et qu'elle produisait ainsi des idoles, qui tendaient à dépasser la réalité. Mais ces idoles restaient finalement pauvres, car sans intérêt, puisqu'elles ne parvenaient jamais à dépasser complètement le réel : exemple de Viajes de Varones Prudentes de Borges avec les cartographes de l'empire

II. Mais il semble paradoxal que l'imagination puisse être véritablement riche et puissante si toutes ses productions ne sont que pauvres, à la fois sans matière et sas intérêt, ce qui montre que l'imagination est incapable de tirer profit de la richesse dont elle dispose : richesse illusoire, puissance imaginaire , richesse d'apparat de l'imagination
1. Dans son sens reproducteur, elle donne l'illusion de produire du neuf, mais elle se confond avec la sensation et la mémoire, elle n'existe pas : Hobbes
2. Dans son sens créateur, même si elle a une infinité de combinaisons possibles, elle donne l'illusion de pouvoir créer un monde, mais elle ne peut transcender le réel : Saint Augustin, Poe
Donc si les images sont pauvres, c'est que l'imagination est pauvre elle aussi, car incapable de faire usage de l'ensemble de ses possibilités

III. La pauvreté première des images, c'est à dire leur manque de matière et d'intérêt au premier abord, car en réalité une valeur plus profonde, symbolique : les images et l'imagination ne sont revêtues que d'une pauvreté d'apparat, puisque leur richesse réelle est supérieure et symbolique
La j'ai parlé du rôle du symbole chez les symbolistes, Baudelaire, et des exemples littéraires

Je trouve ce que j'ai fait franchement naze par rapport à ce que je l'ai lu plus haut

Bisou

[Kaporals]

Loulou, j'aime aussi beaucoup ta 2ème partie, dire que l'imagination enrichit les images (qu'elles soient pauvres ou non) je trouve ça vraiment très pertinent (c'est la chose à laquelle j'ai directement pensé :p).
Bref je suis qu'en 1ère année encore, mais image peut se comprendre comme tableau/photo/etc. mais aussi comme des images que l'imagination crée ou comme les "images littéraires" i.e les métaphores ..?

[mlb00]

dire que l'imagination enrichit les images (qu'elles soient pauvres ou non) je trouve ça vraiment très pertinent

Justement à propos de ça, l'imagination forme les images (une certaine forme d'imagination, et une certaine forme d'images),
donc je trouve étrange de dire ça.

Surtout que pour moi le sujet porte bien plus sur l'opposition.
En effet, la virgule et l'opposition si claire encourage à réfléchir sur "pourquoi l'imagination serait riche ?" ET ALORS "Pourquoi l'image serait pauvre ?"
Déjà l'imagination riche ça semble évident, ça semble seulement, mais pour ma première partie pas de problème, je vais développer sa grande richesse.
En revanche il faut expliquer "l'image pauvre" (perso j'ai utilisé la néantisation de Sartre... que j'ai retrouvée deux jours plus tard dans le résumé ^^ )

Mais cette opposition est totalement abstraite, puisque l'image est le fruit de l'imagination, de la conscience imageante (mais ça c'est ma troisième partie).

En second, je traite l'imagination pauvre, ou soumission à une doxa qui lui fait renoncer à sa liberté, autrement dit elle refuse d'envisager les potentiels, et ce parce qu'on "croit" (Pascal et tout le tintouin).
Et l'image n'étant PAS une photographie, c'est à dire figée, elle permet par l'acte de "réflexion", d'éviter la source d'erreur qu'est l'imagination.
Bref question richesse, l'imagination est prolifique mais bien trop fulgurante pour être "de qualité".
L'image permet par l'acte de réflexion de s'enrichir (Sartre, et empirisme total et permanent de Bergson) - détournement s'il on veut du concept de l'imagination réglée chez Alain, mais c'est bien le terme de "réflexion" (sur l'image, qui est un ACTE) chez Sartre.

Enfin l'ultime partie, l'image est le fruit de l'imagination, elle est surtout un acte et non un objet (Sartre forever ^^), elle vise un objet hors de soi, mais au final elle est "nous", donc elle contient une richesse intrinsèque unique qui la place en représentation de notre en-soi par notre pour-soi (Sartre one more time).

En conclusion (car beaucoup oublient que c'est hyper important de nous indiquer la conclusion après leur plan ^^), la facilité de l'opposition richesse-imagination et pauvreté-image, c'est l'abus de langage en premier lieu sur l'image (comme représentation figée du monde et complètement inutile, ou alors comme le voit Hume comme impression dans l'esprit), alors que c'est un acte donc c'est notre existence... richesse qualitative.
Et l'imagination riche c'est ignorer la soumission à une doxa, ou alors faire acte de Mauvaise Foi (Sartre) en se croyant habile (Pascal). indéniablement l'imagination est riche quantitativement, mais qualitativement, elle reste dépendante (paradoxalement) de l'image.
Au final, la seule richesse possible c'est ET la liberté de l'imagination ET la réflexion sur l'image, il ne peut y avoir richesse que si et seulement si on a les deux ensemble (c'est mieux expliqué dans la copie xD)

Grosso modo c'est mon plan.

PS :

II > L' I° enrichit les images pauvres mais crée aussi ses propres images, qui elles sont riches
A] La constuction de l'espace, du temps, des lieux par le biais de l'Imagination (Proust)
B] Confrontation images pauvres/images riches ==> déception (Nerval, Proust (oui encore)) ==> Volonté de rester dans la constuction d'images riches apr le biais de l'I°

Ben oui l'imagination produit ses propres images, mais elle produit aussi les images pauvres que selon le plan elle doit enrichir... paradoxal je trouve.

III > Si l'I° est si riche, c'est qu'elle ne puise pas que dans des images pauvres et qu'elle peut aussi s'abstraire des images tout court
L'art conceptuel
Penser l'inifini & Dieu
Imagination et science > Création par l'abstraction.

Là j'aurai été plus précis, en prenant l'exemple de Bachelard, qui voit deux imaginations : formelle, et matérielle.
Certes on peut saisir Dieu, les éléments (l'art conceptuel je reste perplexe) en se passant de l'imagination formelle, c'est même la seule façon de les saisir.

Mais encore une fois comme dit Husserl, "toute conscience est conscience de quelque chose".
Simplement parce que l'image mentale n'est pas une image, c'est l'acte qui vise un objet, donc il ne peut y avoir d'imagination sans objet (l'image ne faisant que la viser).

Ce que tu dis donc, c'est qu'il peut y avoir imagination sans visée d'objet (sans acte, sans image), ce qui pour une conscience serait assez paradoxal.

[zak117]

Je suis assez d'accord avec toi sur le fait que l'opposition constitue le coeur du sujet.Cependant j'ai une simple curiosité. Quand tu dis ça :

Enfin l'ultime partie, l'image est le fruit de l'imagination, elle est surtout un acte et non un objet (Sartre forever ^^), elle vise un objet hors de soi, mais au final elle est "nous", donc elle contient une richesse intrinsèque unique qui la place en représentation de notre en-soi par notre pour-soi (Sartre one more time).

tu l'expliques comment dans ta copie ? Car si je peux me permettre j'ai un peu l'impression que ça donne par exemple " l'imagination, elle est acte et non objet car Sartre l'a dit" , or les références doivent juste illustrer et non expliquer ( source un rapport de jury de je sais plus qu'elle année )

Enfin je dois pas être non plus le mieux placé pour parler philo ( qui est un abus de langage d'ailleurs puisque l'épreuve se nomme culture générale ) , car j'aime disserter sur un probléme abstrait et y apporter ma propre réponse.Mais pas du tout m'appuyer sur ce que d'autres ont dit.

C'est comme quand tu corriges la premiére personne .Je sais bien que depuis un an on nous dit que l'imagination forme les images mais bon ça repose sur du vent tout ça , c'est pas comme dire le ciel est bleu que tout le monde peut constater.Enfin bref on peux bien dire ce que l'on veut dans une copie si tu sais l'argumenter ( la difficulté est la ) et que ça colle au sujet ( cf : encore les rapports de jury ).Et pour personnellement avoir eu des notse correctes l'an dernier à ma premiére tentative des concours avec des copies sans aucunes ( mais vraiment aucunes) références et avoir vu des collegues qui sans prendre une seule note au dessus de 5 pendant l'année mais juste avec la réfléxion personnelle finir avec des 15/16 au concours , je me dis qu'on se fourvoie surement en voulant affirmer qu'il fallait par exemple prendre l'exemple de Bachelard sinon on est incomplet.

Bon aprés je dis ça sans agressivité c'est juste un point de vue.T'as l'air dans tout les cas plus calé que moi dans cette matiére