Re: Comment être exceptionnel dans la banalité d'une dessert
par Nikita028 » 07/01/2016 01:19
Salut,
Je suis issu d'ECS, donc ma réponse parlera davantage de géopo que d'ESH, mais je vais quand même tenter de développer quelques points.
La méthode est importante. Mais il ne suffit pas de la comprendre, il faut l'intégrer, pouvoir l'appliquer, être à l'aise avec. Présenté comme tu viens de le faire, on peut en effet se dire "la méthode c'est simple, tu fais tant de parties avec tant d'idées et c'est bon, il faut être stupide pour ne pas y arriver". Sauf que la vraie méthode, c'est bien plus que cela. Elle commence dès l'introduction, afin de bien pouvoir cerner un sujet, le définir, le problématiser (ce qui peut être complexe, surtout pour le faire bien, de façon "intelligente"). Ce premier travail sur l'introduction va déjà permettre de faire une première distinction entre les copies, puisque tout le monde n'est pas au même niveau. Par la suite, c'est la cohérence du plan, et le fait qu'il soit approprié, qui vont compter. Il y a beaucoup de plans possibles, avec encore plus de variétés de formulation (qui comptent également). Enfin, les exemples choisis, les idées développées, vont être importantes. En effet, il ne s'agit pas de balancer des idées quelconques, mais d'en choisir qui soient bien adaptées, répondent bien au sujet. Ainsi, c'est la réflexion qui va permettre de faire la différence, sa justesse, sa précision, et non seulement les connaissances.
Toutefois, et tu t'en doutes, les connaissances sont également primordiales pour accomplir ce travail, et choisir les exemples les plus précis. Encore une fois, sur le papier, cela peut paraître simple juste connaître son cours, rien de très compliqué". Or, le problème réside dans la densité de ce cours, la variété des matières, ainsi que le niveau d'approfondissement possible. En effet, le programme couvre (en tout cas en HGG) une surface importante (tout le globe), depuis le 20° siècle, avec beaucoup de phénomènes étudiés, et on peut toujours apprendre davantage de détails, d'exemples. Mais ce n'est pas la seule matière à apprendre, puisqu'il y a toutes les autres en parallèle. Ainsi, c'est celui qui arrivera à acquérir ces connaissances le plus efficacement possible, et en sachant s'arrêter au bon niveau de détail, qui parviendra à augmenter sa note.
Idem en oral, le problème est de ne pas louper d'aspect important du sujet, tout en parvenant a montrer la précision de ses connaissances et de sa réflexion. Le temps raccourci ne facilite pas la chose, au contraire d'un a priori qu'on pourrait avoir, parce que ce qu'il faut se dire n'est pas "super, je pourrais tenir le temps avec des généralités", mais devoir bien les approfondir, en tenant compte de tous les aspects principaux. De même, le temps réduit de la préparation ajoute une difficulté supplémentaire.
Les maths, il y a plusieurs aspects. Premièrement, même s'il peut paraître trivial qu'il est essentiel de connaître son cours, beaucoup d'étudiants ne le maîtrisent pas suffisamment, et peuvent ne pas s'en rendre compte, ce qui va déjà éliminer des concurrents. Deuxièmement, en partie à cause du point précédents, et en partie à cause de mauvaises méthodes, certains n'arriveront pas à reproduire certaines subtilités de certains exos même avec l'entraînement, sachant qu'il faut prendre en compte le point commun avec l'histoire : on n'a pas un temps illimité pour s'entraîner, donc l'efficacité va jouer. Enfin, si tu ne rencontres pas de difficultés sur ces deux points, tu devrais, en tout cas si tu étais en ECS, je ne sais pas si c'est bien différent en ECE, réussir les maths de l'EDHEC et de l'EML (et encore, en EML, la rédaction compte beaucoup, donc il faut aussi maîtriser ce point), et alors vient la troisième étape, celle nécessaire pour réussir les maths des parisiennes. En effet, ici, il ne suffit plus toujours de savoir refaire des exos. Il faut comprendre davantage les maths (en comprenant mal, on peut encore s'en sortir à l'EDHEC et à l'EM). En effet, les exos des parisiennes sont plus subtils, et nécessitent encore plus e connaitre parfaitement son cours, et de le comprendre, pour pouvoir trouver des solutions. Il faut s'être déjà penché sur ce type de problèmes, ce qui t'exerce à ne pas être déboussolé, mais il va aussi falloir davantage improviser, puisque comme ce sont les exos les plus pointus, c'est ceux pour lesquels on a le moins de tps à l'entraînement (puisqu'il faut poser les bases d'abord). L'entraînement permet également d'augmenter la vitesse d'exécution.
CG : même réponse que pour HGG/ESH, avec l'importance de l'intro, du plan, et de la précision. C'est la profondeur de la réflexion qui compte également, qui n'est pas si simple à obtenir.
Conclusion : non, nous n'avons pas exactement les mêmes connaissances, et encore plus important, nous ne les maîtrisons pas tous aussi bien. Idem pour la méthode (et tous les profs ne donnent pas la même, comme tous les profs ne mettent pas forcément en avant les mêmes connaissances). Enfin, nous n'avons pas tous la même profondeur de réflexion, la même précision, nous ne sommes pas tous aussi à l'aise. C'est quelque part comme en contraction : nous n'avons pas tous autant de facilité pour nous exprimer de manière élégante, certains le feront bien mieux que l'autre, et même si en lisant deux écrits différents, presque tout le monde peut dire lequel est le plus élégant, nous ne pouvons pas tous le reproduire. C'est tout cela qui fait la différence.