C'est un peu simpliste de croire qu'il suffit d'opposer S (bon) et ES (pas bon).
D'abord, il ne faut pas négliger qu'il y a beaucoup plus de S, souvent les 2/3 des classes de terminales sur les lycées que je connais. Après, il faut bien remplir les filières, et lorsque les S sont majoritaires chez les bacheliers...
Mes impression, que je livre ici, qui sont subjectives et mériteraient d'être étayées. Elles sont générales, personne ne doit se sentir visé car chacun est un cas particulier, et puis mon bac à moi date de 1979.
Les S vont facilement en prépa même avec un niveau moyen, et beaucoup souffrent car en concours, lorsque tout le monde a au moins 14 en math, la sélection se fait souvent sur les langues et la culture Gé. La tendance de croire qu'assurer un 18 en math suffit pour ne pas travailler les matières littéraires, ça fonctionne très bien jusqu'au bac, après c'est plus dur, surtout quand on n'a jamais rien foutu.
En ES, l'écart entre un profil moyen et un bon profil, c'est surtout que le bon profil n'a pas de grosse faiblesse, math, langues, éco, philo, etc... Rien sous les 10/12, avec souvent de gros points forts (math..). Il faut avoir l'habitude de travailler sérieusement toutes les matières et une grosse carence dans une seule matière rend la mention au bac et la prépa difficiles.
Donc pour répondre au message précedent, un bon profil ES vaut mieux qu'un S médiocre, et autant qu'un bon profil S
Maintenant, on peut discuter des proportions de gens qui savent ce qu'ils font en terminale, des proportions de ceux qui bossent et de ceux qui glandent, et souvent en S c'est mieux vu d'avoir de bonnes notes et on se fait moins insulter qu'en ES, où certaines classes peuvent être très dures avec les premiers.
Bref, quelle que soit la section, un profil "mention bien ou très bien" n'a rien à voir avec un profil "entre 8 et 11", bien qu'ils auront tous leur bac.
Lorsqu'on regarde les gens de profil "bien/très bien", on s'aperçoit que les statistiques de réussite sont très équillibrées quelles que soient les sections (L et autres incluses).
Ce sont des gens qui travaillent sérieusement, et qui ont rarement une matière très faible.
Le choix de la section devrait se faire donc simplement par affinité avec les matières, et par le type d'études futures envisagées.
Dire que S ouvre tout, ce n'est pas parfaitement exact, car un "mauvais" aura de toutes façons du mal à réussir médecine ou une bonne école.
Donc le bac ES vaut largement le coup, mais il faut l'aborder avec l'ambition d'obtenir une bonne mention, car c'est vrai qu'il est moins reconnu, parce qu'il faut exister en tant que rare profil bien/très bien au milieu d'une pléthore de profils moyens... Quoi, j'ai dit une bêtise ?
Lorsqu'il est suivi sérieusement, c'est un excellent bac, bien équillibré entre les math et les sciences humaines avec un bon niveau en langues et une bonne ouverture sur la société.
Et puis, quelle que soit la section, un profil moyen a tout intérêt à passer par l'iut et faire un coucours passerelle. C'est moins dur et beaucoup plus sûr, si on ne vise pas les parisiennes.
Dernier mot, de mon point de vue, quand je vois des étudiants, le plus discriminant au lycée, plus que la section, c'est l'option LATIN car il est gage de curiosité intellectuelle et de culture, d'un bon niveau en Français, (c'est la seule occasion de faire de l'analyse grammaticale au collège), et de travail fourni.
Gifted with the high perception, I lack the low, enjoying power; damned, most subtly and most malignantly!