Bernard Perrin, trésorier de la CCI du Puy-de-Dôme, s’exprime sur les besoins en financement de l’école clermontoise.
Depuis le début de la mandature, nous avons mis 11 millions dans France Business School et plus de 4 millions pour le redémarrage de l’ESC après l’abandon de la marque FBS. Un financement qui était censé couvrir le déficit des trois premiers exercices. A ce chiffre, il faut rajouter 4,85 millions de subventions habituelles, soit un total de presque 20 millions d’euros.
Maintenant, ce sont 1,2 million d’euros supplémentaires qui sont réclamés, juste pour éviter une cessation des paiements de l’association. L’exercice 2016 de l’école va se solder par une perte de 2,5 millions et il est budgété entre 3 et 4 millions pour les deux années à venir.
A mes yeux, la mécanique est cassée et le modèle économique ne fonctionne plus. Bien entendu on est passé de 288 élèves à 453 et on espère 560 en 2017. Cela traduit l’engagement de tous, et des collaborateurs en particulier, pour relancer l’école clermontoise. Seulement ce ne sera pas suffisant car j’ai de sérieux doutes sur l’avenir des ESC dans leur modèle actuel. On peut notamment consulter le classement SIGEM qui fait référence et de lourdes tendances se dessinent. Ainsi, cette année sur le concours PGE 8 écoles sur 26 n’ont pas fait le plein, le nombre de candidats diminue, la concurrence des universités entre à plein et on va assister à une concentration rapide des écoles et seule une quinzaine résisteront.
La seule réponse à apporter aux difficultés présentes et futures de notre école n’est pas de venir tous les six mois taper à la caisse de la CCI. C’est le modèle même de notre école qu’il faut revoir très vite et en profondeur. Si d’autres solutions ne sont pas très rapidement étudiées et mises en place, on ne fait que reculer l’échéance de quelques mois.
D’autres l’ont bien fait, ainsi l’ESC BREST qui a subi le même cataclysme que nous, a mis en place une solution externe avec un investisseur étranger qui s’apprête à engager 7 millions d’euros entre 2016 et 2020 (Le groupe Chinois : Weidong Cloud Education, ndlr). Par exemple, le développement d’un axe réunissant Clermont-Ferrand, Lyon et Grenoble me semble ainsi constituer une piste d’avenir intéressant.
Alors que l’assemblée de la CCI Puy-de-Dôme a tenu à voter l’aide demandée pour l’ESC Clermont, le trésorier de la CCI Puy-de-Dôme se veut très clair sur le sens de sa prise de parole à l’occasion de l’assemblée générale :
A quelques jours de l’échéance de notre mandat, je pensais que ce n’était pas à nous de décider d’attribuer une nouvelle subvention. Ce serait faire de biens mauvaises manières aux collègues qui vont nous succéder que de « charger leur musette » avec une dette de 1,2 million qui va vite passer à 5 millions.
Je suis trésorier de la Chambre depuis 10 ans, j’ai été solidaire de chaque décision concernant l’avenir de notre grande école, et ce malgré quelques décisions précédentes qui m’ont amené à parfois grincer des dents. Je ne voulais pas cautionner une nouvelles décision de subventions à cette période de la mandature.La subvention a été votée, c’est maintenant un fait. Seulement, maintenant en pleine connaissance des faits et des chiffres, personne ne pourra plus s’exonérer d’un vrai débat
Source: http://lejournaldeleco.fr/bernard-perrin-tresorier-de-la-cci-puy-de-dome-la-cci-na-plus-les-moyens/
Article intéressant…Fbs à coûté une fortune…le conseil départemental de la Vienne à saisi la cour des comptes…info 7 à Poitiers…. intéressant de surveiller la suite non ?…..les centaines de salariés licenciés surveillent et attendent….#esc Clermont #esc Brest #escem #esc Amiens