Le mardi 2 juin au matin, je partais de chez moi direction Tours sans grande conviction, presque à reculons et je m’y suis tellement plus que j’y aurais en fait bien passé la semaine.
Pour vous raconter tout ça, je ne vais cette fois pas faire un récit au jour le jour, qui serait plutôt redondant et rébarbatif, mais plutôt tenter de classer mes impressions de manière plus pertinente
L’école
L’école est légèrement excentrée: elle se situe à environ 10 minutes du centre ville en bus et 15 minutes en vélo et en voiture. Le campus est plutôt agréable, bien vert et il se situe à côté de commodités comme par exemple une piscine olympique. Il se divise en plusieurs bâtiments dont un réservé à l’ISEME(la formation bachelor de l’ESCEM) et un autre réservé entièrement aux étudiants comprenant la cafétéria ( K’fet) et les locaux des assoces.
A ce propos, il y a toutes sortes d’assoces : de l’humanitaire au tennis en passant par la cuisine et les plus classiques BDA/BDE.
Au niveau de la formation quelques particularités ont retenu mon attention comme par exemple la possibilité de faire un cursus en apprentissage qui s’appuie sur un rythme 1 mois en entreprise/ 1 mois en école, idéal au niveau logistique pour les questions de loyer etc, et c’est dans ce cas l’école qui se charge de nous trouver une entreprise d’accueil, même s’il reste possible de chercher par soit même . Quelques conditions sont requises pour obtenir le diplôme: une période de stage minimum de 9 mois et une expérience à l’international genre semestre à l’étranger (qui n’est pas obligatoire si on a déjà étudié à l’étranger avant d’intégrer l’ESCEM).
La ville
Je n’avais aucune attente particulière en arrivant à Tours: je m’attendais à trouver une ville de province assez ordinaire et pas spécialement vivante (préjugés de Parisien en gros). En pourtant, c’est en faisant la visite guidée à vélo avec une admisseuse (bonjour à Jennifer) que je me suis rendu compte que Tours (du moins le centre ville) était une ville vivante: les rues sont blindées de monde de jour comme de nuit, et en particulier d’étudiants (30000 étudiants sur les 140000 habitants au total) qui se rassemblent dans des endroits comme la place Plumereau autour de laquelle se concentrent les bars/restos/boîtes.
Ce centre ville n’est pas immense mais riche historiquement et culturellement (basiliques, musées etc): il est à la fois aéré du fait de ses nombreuses places toutes agrémentées de fontaines (grâce à la Loire) et intime avec ses nombreuses ruelles.
Enfin, tout est prévu pour se passer de voiture à Tours ( intra muros évidemment): des couloirs de bus et de vélo sont aménagés dans le centre ville et dans le boulevard qui remonte jusqu’à l’école.
Bref, Tours est une ville très agréable à vivre et vraiment très vivante et bien plus animée qu’on pourrait le penser
L’accueil
Au niveau des infrastructures comme qui dirait, l’espace admissible est bien pensé
D’abord une première salle d’accueil avec ordinateurs, jeu d’échec et baby foot.
On retrouve ensuite une salle de jeu très spacieuse contenant un billard, une table de poker, un piano, une PS2 avec l’indispensable PES et une WII.
Juste à côté, on retrouve la cafétéria, aménagée selon le thème « Pirate des Caraibes » avec un bar, un buffet, et un salon
. A l’extérieur de la cafétéria se situe enfin une terrasse avec transats, table de ping pong et à quelques mètres un terrain de beach volley/beach soccer.
En ce qui concerne la team admisseurs, ils se souviendront longtemps de moi puisque j’ai probablement expérimenté tous les problèmes logistiques possibles et imaginables (normal j’étais un des premiers admissibles) . Et pourtant, leur accueil fût tellement chaleureux que j’ai tout de même passé un excellent séjour. Niveau logement, j’étais installé comme un roi dans un grand appartement et l’admisseuse qui m’hébergeait avait quasiment tout prévu (merci à Eolia).
Les animations proposées sont multiples et bien organisées: en ce qui concerne par exemple la visite guidée en vélo, les admisseurs ont auparavant été formés par des guides de l’office de tourisme . L’ambiance des deux soirées que j’ai passé là-bas était excellente: d’abord un barbecue pour discuter avec les admisseurs et faire un peu connaissance entre admissibles puis une soirée soit dans un bar soit dans une boîte.
Malheureusement, nous n’étions qu’entre un et deux admissibles à être restés jusqu’à la fin des soirées: l’ambiance était déjà bonne et elle n’en sera donc que meilleure lorsqu’il y aura plus de monde .
Si j’ai un conseil à donner aux prochains admissibles, c’est de passer au moins une nuit là-bas pour bien s’imprégner de l’état d’esprit de la ville et de l’école. Ce conseil est valable pour chaque école, après évidemment ça dépend du calendrier de chacun.
Les oraux
La demi-journée d’oral commence par le speech traditionnel du directeur que j’ai trouvé encore plus ennuyeux que dans les autres écoles. En gros, il se contente de résumer la plaquette: évitez donc de la lire avant de venir pour ne pas perdre 30 minutes de votre vie à écouter des infos que vous avez déjà lues et des lieux communs.
L’administration de l’école est d’ailleurs, à ce qu’on m’a expliqué, assez réticente à l’idée d’accompagner ce speech de quelque chose d’un peu moins austère comme la chorégraphie et le film des admisseurs et c’est bien dommage pour nous admissibles.
En ce qui concerne les épreuves, j’ai d’abord passé l’Allemand LV2 facultatif pour Tremplin 2.
En gros il s’agissait d’un entretien classique mais en allemand: j’ai d’abord dû -tant bien que mal- me présenter puis l’examinateur m’a posé des questions sur cette présentation, mes centres d’interêt etc.
La démarche fût la même pour l’anglais -en beaucoup moins laborieux-.
Pour ce qui est de l’entretien, on tire au sort un très court article de journal (environ 200 mots) et on dispose de 10 minutes pour en faire un commentaire de 5-6 minutes: perso je suis tombé sur des survivants des camps de travaux forcés nazis qui pouvaient témoigner de leur expérience grâce à une fondation allemande.
Lors de l’entretien, on fait donc le commentaire 5-6 minutes sur lequel le jury nous pose quelques questions, avant de s’appuyer sur un questionnaire rempli préalablement par le candidat (questions classiques: cursus scolaire, expérience à l’étranger, extra-scolaires, implications). Pour ma part, le jury m’a posé quelques questions sur mon parcours plutôt atypique, puis sur mon projet professionnel, et enfin sur l’ESCEM. Des questions classiques donc du genre : Pourquoi l’ESCEM? Pourquoi vous et pas un autre candidat ?
Une fois l’entretien fini, on peut aller se changer dans les vestiaires où tout est prévu: miroir, déodorants, chewing-gums et même brumisateurs.
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