Pour ceux qui aiment Simple Plan ou pas. Récit d’une matinée à la Maison des Mines (oral Ecricome).
La maison des Mines c’est un univers de traditions et de coutumes, on y pratique notamment un patois local assez étrange pour celui qui n’a pas été initié. Premier exemple. Le p’ti nom de cet édifice, résidence étudiante des élèves des Mines de Paris construite dans les années 1960, c’est la Meuh. Allez savoir pourquoi. L’étymologie officieuse n’est guère plus convaincante (Maison des Mines -> MeuhdeMeuh -> Meuh). Autre exemple : un partiel, ça s’appelle une pâle. Mais pour le candidat aux écoles de la banque Ecricome, la Meuh, c’est avant tout le centre des oraux de langues rares, quand ceux-ci n’ont pas lieu au siège d’Ecricome. Un collègue (mineur par la même occasion) m’avait averti que la mine (l’école des Mines) fermait pour l’été, et qu’on profiterait très probablement des échos des déménagements d’étudiants. C’est donc muni de cette pauvre information et d’une carte locale que je me précipite bagages, costume et tout le tralala dans le RER. Il est 7h10.
7h40. Après quelques détours dans les ruelles du quartier Latin, je trouve enfin la rue en question et le bâtiment en question. En fait j’arrive juste à temps, le rendez-vous était à 7h30 et l’assesseur venait de prendre la parole, simplement pour demander de nous mettre en file, carte d’identité à la main pour s’enregistrer et récupérer notre fiche de passage. J’entre, salue mes gentils petits camarades de Janson (on est 4), Fline, une autre copine de Hélène Boucher. Ce qui est cool avec le chinois, c’est qu’on se connaît presque tous (Ce qui n’est pas toujours vrai. Genre à Lyon, là où je vous écris, on n’est que trois sinophones sur 150 admissibles). On s’enregistre, on prend la fiche de présence, on tire notre sujet et on attend de passer en salle de préparation. Idem pour les collègues italianophones.
S’ensuivent deux heures et demi d’attente insupportables, pendant que les autres passent par groupe de 6. Les admisseuses nous proposent rafraîchissements, café et petits sablés. Aucun incident à répertorier, pèlerinage aux toilettes, lecture et relecture de fiches de vocabulaire, discussion avec d’autres admissibles. Il faut faire passer le temps. On regarde passer les quelques étudiants qui remballent leurs affaires pour l’été. L’assesseuse, pas physionomiste pour un sou, appelle trois ou quatre fois un malheureux candidat qui a l’air de s’être volatilisé. “Il” ne se manifestera qu’un bon bout de temps après.
10h10. Je suis enfin invité à passer en salle d’écoute. 4 tables, 4 lecteurs CD Thomson, 3 candidats. 20 minutes de préparation et 20 minutes de passage. En anglais, je passe sur un texte tiré du Independent sur les symboles de l’Englishness (et pas du Britishness). Quelques bourdes devant la jury, ne pouvant pas faire de mal, je m’offre ce petit plaisir coûteux. En chinois, un texte de Laoshe qui décrit le Pékin de son enfance. Le jury n’est autre que l’inspecteur de chinois en personne. Tout semble se passe relativement bien. Le rituel résumé, commentaire, discussion sur le parcours personnel est respecté.
11h30. Me voilà libéré, je fais don de mes brouillons à la corbeille à papier et je repars avec mon attirail sous la main direction EM Lyon et la gare de… Lyon !
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