En référence à un événement phare de la saison musicale à Reims, récit d’une (demi-)journée à RMS avec Le Chat et Kenisterane
Contrairement à la plupart des comptes-rendus JdO, il n’y aura pas de petite séquence “l’accueil à la gare” ou “à la recherche de l’admisseur perdu” parce qu’on a décidé d’y aller en voiture. Il n’empêche que la journée commence tout de même dans une gare, car c’est là que Kenisterane vient me chercher. Il est 9h, l’heure du départ. Après moult détours dans la banlieue parisienne, on arrive sur l’A4, direction Reims, alors qu’en face direction Paris, c’est plutôt l’heure des bouchons. Bref, pas grand-chose à signaler pendant le trajet qui dure une heure et demie. Certains s’amuseront à admirer les champs de céréales et les reliefs de cuesta si typiques des bassins sédimentaires et si importants pour la culture de la vigne. L’automobiliste verra surtout défiler les panneaux, les barrières à péage et les kilomètres : Marne-la-Vallée, Ranch Davy Crockett, Meaux, Crécy-la-Chapelle, La Ferté, Jouarre, Château-Thierry, Reims. (Sur cette même route, y a la sortie Boulay en Moselle pour ceux que ça intéresse.)
Ah si, la seule attraction notable sur cette route c’est d’aller faire un saut au Château de Fère-en-Tardenois, misérables ruines d’un château du XIIIème siècle certes mais qui, lorsque le jour tombe et que le ciel prend sa parure rouge flamboyant, devient le cadre parfait et romantique à souhait pour qui veut faire une demande en mariage (rassurez-vous il ne m’est rien arrivé de tel, j’ai juste eu l’occasion de visiter le site).
10h30. Arrivée sur le campus 1 de Reims Management School éclatant de blancheur et rénové pour 25 millions d’euros. Il est situé dans le quartier universitaire à l’est de la ville. Ed l’épicier et Mac Do le vicié sont à proximité du campus. Nous nous garons dans le parking de la résidence ACOBHA (220 logements étudiants) juste à côté de l’école. Arrivés sur le parvis de l’école, on se poste devant la porte automatique. Rien ne se passe. Des grosses flèches nous indiquent qu’il faut aller sonner à l’interphone 50m plus loin sur notre droite, c’est fait mais rien ne passe non plus. En fait, il n’y a personne dans le hall pour nous ouvrir.
Le temps de ce tumultueux périple, une navette Sup de Co Reims Admissibles 2006 débarque avec son lot de candidats, visiblement ils n’ont pas trop fait connaissance dans le train, ni dans la navette ou alors ils sont fatigués. Je reconnais une fille de ma classe. Finalement on déboule à 20 dans le hall neuf, lumineux et tout en verre de RMS.
L’entrée et la médiathèque au rez-de-jardin n’ont pas changé depuis l’an dernier. La verdure est simplement plus touffue et exhale d’arômes très agréables qui envahissent en permanence le hall d’entrée. Des petites ardoises indiquent à nous, botanistes ignares néophytes, les essences végétales cultivées avec amour dans ce jardin intérieur. Coup d’oeil sur la très chic médiathèque. L’étape suivante, c’est le dépôt des bagages au vestiaire puis pointage au bureau d’accueil. Une jeune fille du BDE vous remet un guide admissible 2006 (en fait un bristol avec des infos générales sur RMS) et un T-shirt bleu ciel avec un logo du métro londonien où le “Underground” s’est transformé pour l’occasion en “Admissible 2006” contre vos nom et prénom et votre taille (M, L ou XL), pour le sourire de bienvenue, bah euh… au suivant. Ensuite direction la photo et la remise du questionnaire au Service Concours, puis visite de l’école par les admisseurs en personne pour ceux qui ont fini toutes les formalités. Et moi j’essaie pendant ce temps-là de finir mon questionnaire en 5ème vitesse. J’aperçois deux autres personnes de ma prépa, le monde est petit décidément.
11h15. Amphi de présentation du BDE
Choré et clips divers sur la vie en école à grands renforts de vidéoprojecteur et de sono. Le BDE et le BDS tentent de booster l’applaudimètre et de mettre l’ambiance. On est moyennement convaincu. Mon voisin finit son questionnaire dans la pénombre. Puis un sketche sur les admisseurs crevés et des sketches sur les entretiens-types (en fait les types de candidats) : le polard, le commercial, l’insolent, le séducteur (énorme ce sketch ^^ surtout quand les comédiens essaient de ne pas rire), le fan de télé-réalité, le stressé etc. On apprend qu’il faut aller voir les Massacreurs (un groupe de rock RSM ?) en concert ce soir à 18h30. Au fil des sketches, l’atmosphère est de plus en plus conviviale, le BDE joue avec la salle, qui rit de bon coeur. Les répliques sont drôles (quoique le décompte des bides et le concert des Massacreurs…), ça fait mouche. Toute la salle applaudit. Chapeau à la troupe du BDE.
12h15. On nous annonce la suite du programme : après le déjeuner chez Sodexho, affichage du planning, amphi de présentation du cursus, retransmission des matchs, visite de caves pour ceux qui le souhaitent, et enfin épreuves pour tous.
12h20. Déjeuner. Au menu : brochette de poisson ou cuisse de poulet + ratatouille / semoule / frites + entrée + dessert, tout ça pour le tarif Resto U (3,40 €). Service rapide et salle nickel. On est six à table : Kenisterane et un ami à lui, Le Chat (moi), deux personnes de ma prépa et un gars de Kléber. On fait connaissance, on parle de tout et de n’importe quoi, l’ambiance est détendue en tout cas. Ça jargonne en espagnol et en anglais à la table derrière. Sur la terrasse, le vent souffle un peu, le parasol veut se faire la malle, renversant une brave dame, on retient assez vite les ardeurs du parasol. Ce sera le seul incident de la journée je pense.
13h plus ou moins epsilon. Le planning tombe. Je passe dans les premiers à 14h30 pour l’entretien. Kenisterane passe l’entretien et les langues. On va se changer, se faire beau, faire et défaire notre cravate cinq ou six fois, histoire que le noeud ressemble à quelque chose. Deux admissibles n’ont visiblement pas compris qu’il y avait des vestiaires et se changent, un peu honteux, derrière un comptoir.
13h40. Amphi de présentation des cursus par le service promotion.
Quelques rappels et conseils sur l’entretien. Reims c’est pas Rouen, c’est pas Rennes. Au jeu des qualités et des défauts, 90% des candidats sont “dynamiques” et “un peu trop perfectionnistes”. Be cool et be yourself, le peps en plus s’il vous plaît. La présentation du cursus ensuite : les électifs, le cursus à la carte, les stages, l’apprentissage, l’international, les relations avec les entreprises… c’est super intéressant, j’ai trouvé ça très instructif, mais bon je vous laisse le plaisir de découvrir ça sur place ^^
14h30. Entretien
Un petit verre d’eau fraîche puisé dans la fontaine Culligan et c’est parti ! Pour bien commencer l’entretien, j’ai laissé ma carte d’identité au vestiaire. Pendant 30 minutes ensuite, une série de questions somme toute classiques à partir du questionnaire : parcours, motivations, projets, capacités d’action, de réflexion et de décision, ouverture d’esprit, vos valeurs, capacité à assumer les contradictions. Mais bon, je réponds comme une quiche : soit à côté, soit en tournant trop souvent autour du pot. Beaucoup de dépit à la sortie.
Après plusieurs instants de méditation et d’auto-débrief, la journée avance. J’attends que mes autres camarades passent, je tue un peu le temps en discutant un peu avec les autres admissibles sur la terrasse, seul coin repos aménagé visiblement. Peu à peu, les candidats prennent leurs bagages et repartent vers la gare. Ils n’ont apparemment pas l’intention d’aller écouter les Massacreurs à 18h30. Sinon rien de nouveau sous le soleil dans la presse quotidienne. La responsable du labo de langues est assez funky, elle appelle les candidats comme une mère chercherait ses petits ^^. Devant l’amphi BDE sont placardés les affiches des matchs d’hier et d’avant-hier (sic). Vers 17h, un nouveau convoi d’admissibles arrive, eux feront probablement la Fête de la Musique avec les Massacreurs. Quant à nous, on quitte le campus vers 17h30 direction Paris, tant pis pour les Massacreurs, au moins, on ne verra pas le massacre (T_T).
Visites de la ville : on nous avait juste proposé les caves cet après-midi là (pour préparer un sujet de culture G sur le vin ?), mais apparemment il y en a. Ne ratez pas la cathédrale de Reims, cathédrale des sacres royaux, référence de l’art gothique, le sourire de son Ange et ses vitraux anciens, mais aussi les vitraux de Chagall. Tentez aussi le détour par la basilique Saint-Rémi (celui qui baptisa Clovis) pour le tombeau de Saint-Rémi et sa chasse en or situé dans le choeur de l’église, ça vaut vraiment le détour et ça vous changera des vitraux, des orgues et des tympans ornés. Y a aussi les cristalleries Baccarat, mais c’est pas du tout à Reims.
Bilan : des locaux impeccables, des toilettes propres, un programme ESC d’enfer, mais un BDE/BDS qui semble être tout aussi inconstant et intermittent que l’an dernier (pour qu’on se concentre sur nos épreuves ?). Rien n’est vraiment fléché : “Y a des toilettes partout”, mais on ne sait jamais où. On ne sait pas non plus qui est étudiant, qui est de passage, qui est jury, qui est prof, qui est administratif, qui est BDE/BDS, qui est visiteur ou qui est admissible une fois tombé le costume. Impression mitigée donc.
La semaine prochaine : Rouen et la Maison des Mines à Paris (centre d’oral Ecricome).
Infos pratiques et coût de votre séjour à Rouen
Train depuis Paris : environ 20€ aller-retour avec la carte 12-25
Voiture depuis Paris : environ 30€ aller-retour (le covoiturage vous sera donc plus avantageux)
Pti déj : offert
Midi : 3,40€ (resto U) sinon y a un Mc Do et une supérette à proximité en face du campus 2
Soir : NC
Hébergement : NC
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