Le 22 juin, c’est un jour génial à l’ESCP : c’est le jour ou toutes les langues rares et les options rares passent. Je me suis retrouvé à passer les oraux entouré de littéraires avec des options bizarres et qui semblaient ne rien connaître du tout au fonctionnement des épreuves, de T dont certains qui avaient passé les concours dans cette voie alors qu’ils avaient suivi des cours voie S dans leur lycée, et de gens présentant deux langues rares et tout à fait exotiques : l’Italien et l’Arabe – mention spéciale aux marocains qui représentent 25% des admissibles ce jour-là.
C’est dans ces circonstances-là que j’ai passé les oraux de l’ESCP …
Un Nantais débarque à Paris, dans un bon vieux TGV et débarque en gare de Paris Montparnasse. On m’avait appris avant d’arriver que le BDE serait habillé en orange histoire d’être visible : eh ben finalement à Montparnasse en été, des gens en orange y’en a quand même pas mal. Du coup j’erre un peu dans les couloirs à trimbaler mon fourbi, jusqu’à ce qu’un mec arrive en courant avec une pancarte “ESCP-EAP” dans la main ^^ sont + repérables comme ça ! Je rencontre une autre admissible, une marocaine qui conservera l’anonymat (j’ai déjà oublié son prénom).
Joies du métro parisien à heure de pointe. Un bon conseil : ne trimbalez qu’un seul et unique sac, comme ça on risque de rien paumer, on est tranquille. On a la joie de discuter avec les admisseurs dans le métro, qui nous expliquent comment gratter les cours de marketing, en se pointant présent à la 1ere session et en partant à l’intercours, voire en rampant sous les tables. Varennes, Invalides, Champs – Elysées / Clemenceau -tiens ? pas d’accent ? ^^, les arrêts défilent, et on a l’occasion de recevoir tout un tas d’anecdotes rassurantes sur les oraux pas nos admisseurs : le niveau aux oraux baisse beaucoup, c’est relativement simple d’avoir la moyenne partout, et surtout que 70% des admissibles sont admis, c’est vrai que ça met en confiance …
Débarquage à l’école : avenue de la République, un beau grand bâtiment avec une belle grande façade, qui finalement passe un peu inaperçue dans un quartier comme celui-là, mais constatation : c’est de l’ancien et ça a de la gueule. C’est pas du béton pourri les enfants. Petit porche avec un molosse à l’entrée, et un joli tapis rouge, et entrée dans la cour de l’ESCP, pas immense mais bien sympathique et pleine d’arbres touffus. Visite au BDE, qui se trouve en sous-sol de la cour : un petit local complètement bordélique, avec tout un tas de caisses, de paperasse, de bouteilles vides, de bouteilles pas encore vidées, de gobelets en plastique et quelques ordinateurs.
Révélation du BDE : ils sont encore en train de préparer l’accueil admissibles et donc ils sont encore un peu à la bourre … dommage, on va devoir attendre 2 heures que l’admisseur chez qui on loge arrive. Remarquez bien qu’ils ont été gentils : pour se faire pardonner, ils nous ont gavé de pizzas.
Pendant ce temps d’attente, les admissibles en profitent pour se causer entre eux : je remarque qu’on est que deux personnes normales : un gars de ECE qui fait Italien LV2, et bibi. Tous les autres sortent d’options bizarres genre ECT, B/L, A/L ou LSH. On se sent seuls : j’ai du attendre le lendemain pour rencontrer d’autres ECS.
Dodo ! On a été logés à deux pas de l’école, chez un gars très sympa avec un appartement spacieux et confortable, pas à se plaindre. En plus les admisseuses ont pris de soin de nous détailler la route pour retrouver l’école : rien de plus simple. On doit bien reconnaître qu’ils ont vraiment été serviables et à notre disposition, à défaut d’organisés, hé hé ^^
Retour à l’école le lendemain, tout à changé : le BDE s’est chargé de tout mettre en place, et c’est DESTINATION ADMISSION ! On rentre dans l’école par une sorte de couloir d’embarquement, y’a des modèles réduits d’avions de chez Lufthansa un peu partout, et surtout une maquette d’avion de 4 mètres de long au milieu de la cour. On arrive devant une grande table nappée de rouge, ou l’équipe se charge dès notre arrivée de nous remettre une malette ESCP, qui contient tout un tas de paperasse sur l’école, un mini-guide de la ville de Paris, un T-shirt, un stylo, un mug eeeeeeet surtout un bon pour tous les admis : tirage au sort à la rentrée, le gagnant part passer un week-end à Berlin ! Bonne chance à tous !
—> on a su qu’ils avaient réussi à se faire sponsoriser par Lufthansa pour l’accueil admissible, ils sont très forts. Petit dej’ dans la cour de l’école : c’est sympa, ils manquent de rien ! Croissants, pains au chocolat, jus d’orange, thé, café, coca … petit baume au coeur avant de commencer.
9h00.
Je monte dans la salle ou je vais passer les entretiens. La tension n’est pas au rendez-vous, les admisseurs ont le talent pour vous faire penser à autres chose. Mais quand on arrive devant la porte et qu’on doit attendre … 9h15.
Passage devant le jury d’entretien : 3 personnes, un prof de finance et deux professionnels, et la disposition des tables -eux répartis en arc de cercle sur une estrade, vous en contrebas avec du vide à 3m autour de votre table – donne un peu l’impression d’être un prévenu ou un taureau qui attend la corrida. Le jury est très gentil, mais bon … est-ce que c’est bon signe ? On verra bien.
Après l’entretien, grosse pause : pas d’épreuve avant 11h25 : du coup je suis allé faire un tour du côté de la cafétéria. Sympa, spacieux, avec une PS2 et deux baby-foots à disposition. J’ai l’occasion de jouer avec quelques admisseurs : en costard c’est pas top mais qu’est ce que ça défoule ! Je conseille vivement à tout le monde.
11h25.
Oral d’Italien, préparation + passage. Une personne chargée de nous faire signer nous raconte tout un tas de trucs dans les couloirs, elle est plutôt marrante, on cause histoire de rigoler un coup. Les gens dans cette aile du bâtiment on déjà l’air plus détendus, tiens donc :-). Pour ce qui est de l’oral, rien à dire : texte + discussion. C’est vraiment comme une colle.
Et c’est le midi qui arrive. Aucune surprise ! La cantine nous est payée, c’est sympa de la part du BDE (10 euros pour 4 repas + la nuit, c’est pas abuser). Rien de très surprenant, tout est normal : on prend les plats, on passe à une caisse et on va dans une salle. Un aspect très agréable de cette journée est que tout s’est passé de façon fluide : aucune file d’attente, aucun bloquage, les admisseurs qui viennent tout de suite nous adresser la parole pour qu’on ne se sente pas trop seuls en mangeant … tout est bien.
13h.
Rencontre avec le BDE, qui nous fait un discours, une chorégraphie, et nous passe un petit film sur l’ESCP. Leur salle de projection est sympa : ils s’en serviront dans l’après-midi pour diffuser des épisodes de LOST à ceux qui n’ont rien à faire entre deux épreuves.
13h45.
J’enchaîne : pas de temps pour glandouiller, je me rends en Anglais. Là par contre, c’est vraiment sinistre : on prépare, on nous traîne jusqu’à la salle et on passe. Point. C’en aurait été presque déprimant. Cela dit, ça nous donne l’occasion de voyager à travers des locaux tout à fait sympas.
15h15.
Maths. Aïe. Ils nous mettent une pression dingue : on attend dans un petit couloir sans lumière, on passe dans une salle avec des tables bancales et des chaises qui grincent, on a l’impression de galérer sur un problème pourri, et la surveillante nous dit “n’oubliez surtout pas de dire bonjour aux jurys, sinon ils sont furieux !”. Exercice de maths d’analyse, je leur fais de la merde avec plein de fautes de calcul (l’exo était court, j’ai fait 3 questions sur 4 mais assez mal) et ensuite une petite question de proba que j’ai faite en 30 secondes mais ça me paraît trop simple, j’ai vraiment un doute … je demanderai à mon prof de maths.
Et c’est sur cette petite note légèrement amère que je suis allé prendre un dernier goûter dans la cour, j’ai salué mon admisseur (celui qui était venu me chercher à la gare) et je suis parti vers d’autres aventures.
Cela dit, l’ESCP m’a laissé un souvenir génial : si vous êtes d’un grand lycée parisien et que vous voulez ne passer que les oraux de HEC, allez quand même à l’ESCP : ça vaut le détour.
Bien remarqué pour l’accent à Clemenceau qui n’existe pas et que tout le monde prononce mal …
je suis assez d’accord, la filière ECT n’est pas moins bizzare que la ECS ou ECE! t’en retrouveras d’autres ^^
La filière ECT n’est pas aussi bizarre que la filière S ou ES ….. :p !!! posso avere ouna vodka-mela ?