Si Intégrale a un niveau plus qu’honorable dans les classements, il ne faut pas omettre que, comme toute institution, elle a ses défauts. Ceux dont je vais parler n’engagent évidemment que moi ; je peux en trouver plus ou moins et de types différents qu’un autre avec une expérience semblable, évidemment.
– C’est une prépa privée hors contrat ; la scolarité y est donc payante et chère : comptez 8800€ pour l’année 2010-2011 de frais de scolarité en année de cube. Je vous renvoie aux nombreux threads qui débattent de l’opposition et de l’arbitrage entre prépa publique et prépa privée sur le forum. Mon raisonnement personnel a été le suivant : même si je devais m’endetter (ce que j’ai fait), le potentiel bien-être que je pourrais en retirer (sentiment d’accomplissement personnel, réussite professionnelle, sentiment d’avoir véritablement tout donné et d’avoir pu faire un choix) était supérieur à la charge que je devrais payer. Une opposition qualitatif vs. quantitatif pour moi donc.
– Du fait de ces frais de scolarité prohibitifs pour certains, on peut parfois se sentir “exclu” ou simplement différent de la classe sociale aisée que l’on retrouve majoritairement à Intégrale. Contrairement à la scolarité en ESC, le paiement financé par emprunt bancaire y est en effet extrêmement marginal et c’est le patrimoine des parents qui entre en ligne de compte, ce qui peut avoir une influence sur le comportement des élèves, même si c’est souvent inconscient. Cela ne m’a pas gêné outre mesure : il y avait une bonne ambiance, favorable au travail, et les cubes sont plus concentrés sur les concours que sur leur statut social en règle générale.
– Les locaux sont entretenus mais commencent à dater ; le manque de confort de travail se fait souvent sentir : tables pas assez larges, strapontins cassés ou inconfortables, climatisation aléatoire… Apprendre à travailler chez soi a été pour moi nécessaire.
– L’absentéisme y est parfois fort vers la fin de l’année et dévastateur pour les résultats : certains élèves ne “jouent pas” assez le jeu de la cube et estiment ne pas avoir à suivre les cours pour bien travailler à la maison. Erreur : les cours permettent de structurer une semaine, de donner des repères à l’élève ; c’est nécessaire en cube car l’échec relatif au concours sape la confiance en soi et la stabilité ; tout doit être réappris, y compris les méthodes de travail et la confiance en les professeurs. C’est un défaut spécifique à mon sens à Intégrale car ces élèves utilisent un peu les cours comme une formule “à la carte” du fait que c’est une prépa payante, qui n’a peut-être pas à leurs yeux la légitimité d’une prépa publique. Les résultats aux concours sanctionnent d’eux-même ces comportements, preuve que réussir les concours sans structure est extrêmement difficile.
– Il est difficile de trouver où s’alimenter à un prix intéressant dans les environs et impossible de cuisiner quoi que ce soit sur place ; il n’y a hélas pas de self. Solution : rentrer chez soi si l’on peut, emporter son déjeuner préparé la veille ou aller faire ses courses à la supérette du coin.
– Les résultats dépendent fortement de l’ambiance de classe : en cube, elle est en générale bonne mais focalisée sur la concurrence “soft” en interne, l’entraide et le travail de fond. Ce qui fait généralement la différence est la qualité de l’équilibre que les élèves arrivent à trouver entre leur expérience personnelle des concours et les recommandations des professeurs : les classes qui font confiance à l’encadrement pour changer de méthode de travail, réapprendre à faire une dissertation, à passer un oral, à avoir une pensée critique etc. réussissent généralement (cette confiance et la mise en application de ces remises à zéro leur évite de trop ressasser leur échec et leur permet donc d’être plus efficaces et confiants aux concours). J’ai eu la chance d’avoir une classe dans laquelle l’ambiance était équilibrée entre camaraderie et travail forcené, sans rivalités et avec une volonté d’écouter les professeurs et d’assister à leurs cours jusqu’au bout (ou presque).
– Les statistiques d’Intégrale/Initiale sont le fruit d’une sélection : seuls les dix meilleurs élèves de cube après le premier concours blanc (sur une classe de 25, en voie éco et scientifique) passent les concours sous le label Intégrale, ce qui peut être trop arbitraire. Les autres les passent sous Initiale (c’est mon cas). Cela peut-être mal perçu voire démotivant par les élèves non sélectionnés car cette décision leur semble préjuger de leur capacité à réussir alors qu’ils viennent d’essuyer un échec : cela ne change dans les faits absolument rien car l’enseignement reste le même et c’est la motivation seule, envers et contre le label auquel on se voit affecté, qui fait en général la différence.
Article mensonger. Fonctionnaire au travail au lieu de déblatérer des inepties
Bonjour,
J’hésite moi meme à cuber à intégrale, mais un majeure pb de financement se pose… Pourrais-tu m’indiquer la banque qui semble être “partenaire” d’intégrale pour un prêt avantageux ?