Le Figaro étudiant s’intéresse au microcosme des Grandes Ecoles et plus particulièrement au phénomène des “nobods”
Quiconque a fréquenté de près ou de loin les campus des Grandes Ecoles sait que les étudiants sont prompts à cataloguer les différents profils: “stars”, “polards” et “nobods” sont autant de catégories d’étudiants.
Cette dernière catégorie est plus particulièrement étudiée par cet article, à partir de la définition donnée par Gildas Vivier dans Sexe, fric, glande & diplôme:
Postulat de base : « Le nobod est un étudiant qui ne s’investit dans rien »
« C’est un ou une élève de grande école pas forcément extérieur(e) à la vie du campus mais extérieur(e) à sa vie publique, explique Raphaël, jeune diplômé de HEC. Il n’est pas le chef d’une assoc en vue, n’est pas sur une liste BDE, ne participe pas aux concours de descentes de demis du Club Foot, n’est pas la star des dance-floors hebdomadaires, bref, n’est pas cool au sens estudiantin du terme »
Olivier GALLAND (auteur de Sociologie de la jeunesse– Cette idée de nobod, n’être personne, fait penser d’abord à quelque chose de très traditionnel, déjà décrit par les sociologues américains à propos des high schools dans les années 40 : un milieu jeune très normatif et ritualisé autour de la « vie publique » de l’enceinte scolaire. Ce que décrit en négatif le nobod est l’importance persistante de ces rites et de ces normes dans des milieux très intégrés comme les campus de grandes écoles. Le nobod paraît étrange, non par ce qu’il fait, mais par ce qu’il ne fait pas : il ne participe pas à ces rites, il ne se conforme pas à ces normes.
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