Les ESC bénéficient d’une autonomie accrue de leurs CCI, autonomie justifiée par la nécessité de développer leurs besoins financiers.
Ecole après Ecole, les CCI perdent de leur influence sur le monde des ESC; de plus en plus d’ ESC s’affranchissent en effet de la tutelle des CCI.
La raison en est simple: les CCI ne peuvent généralement plus assumer la charge financière que représente le développement d’une grande école de commerce (accréditations, recrutement de professeurs, recherche…). Les CCI restent toutefois liées avec leurs écoles (l’apport de la CCI représente 12 % du budget 2005 de l’ EM Lyon, 10,5% du budget de GEM), mais ce désengagement progressif conduit nos ESC à trouver de nouvelles sources de financement.
Comment augmenter les ressources financières ? Augmenter les frais de scolarité ? Ca risque de grincer… Les solutions généralement retenues sont le recours à la levée de fonds (auprès des alumni par exemple), la mise en place de contrats de recherche pour les entreprises et le développement de la formation continue (à destination des cadres en activité).
Ce changement induit donc des modifications dans la gestion des ESC: désormais autonomes, elles se doivent d’avoir une gestion rigoureuse et des comptes équilibrés; en somme, les ESC se rapprochent de plus en plus du modèle d’entreprises de formation, via le choix de statuts associatifs et la mise en place d’ “advisory boards”. Exit donc les programmes non rentables…
A quand la première ESC cotée en bourse ? Ceci ne paraît pas improbable à moyen terme, dans la mesure où le groupe INSEEC fut racheté par un groupe américain il n’y pas si longtemps…
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