Le concept représente :

Nouvelle aspiration partagée par les habitants des sociétés postindustrielles concernées par la finitude des ressources naturelles à l’origine de leur rapide enrichissment

Nouvelle utopie pour les écologistes et les anti et altermondialistes. Donne corps à l’économie solidaire et aux alternatives à la mondialisation libérale.

Nouvel horizon des entreprises soucieuses d’améliorer leur image publique et de rester dans la compétition économique à nouveau management, nouvelle gouvernance

Nouveau thème porteur dans les discours des gouvernants. Incarne le « politiquement correct ».

Nouveau thème dans les Organisations Internationales.

Les risques et le développement durable

Introduction

Le concept a supplanté celui de simple développement. Il en conserve certains présupposés tels la croissance éco, la ? générale du niveau de vie, le dvpt humain… en y ajoutant la dimension de durabilité écologique.

Le monde actuel doit donc répondre à un double défi

  • sortir les miséreux de la pauvreté
  • enrayer la dégradation de l’environnement

Le dvpt durable suppose donc de concilier les logiques économiques et écologiques.

Vision du monde élaborée par les pays du N et les agences de l’ONU + gdes instances internationales.
Dernier stade du dvpt, censé être plus équitable, équilibré et respectueux de l’environnement.

« Nouvelle croyance occidentale » selon Gilbert Rist (Le développement. Histoire d’une croyance occidentale, 1992 réédité en 2001).

Les PED sont-ils prêts à le recevoir ? Cela signifie renoncer au mode de dvpt que les pays du N ont suivi : certains pays du S ont déjà dénoncé « l’écolonialisme » des pays du N qui tentent de leur imposer des normes environnementales et sociales strictes.

Le dvpt, tout en protégeant de certains risques – famines épidémies, guerres – en génère de nouveaux – technologies, nucléaire – qui peuvent accroître la vulnérabilité de nos sociétés. Tout progrès scientifique n’est pas synonyme de progrès humain.

Les biotechnologies génèrent des débats, les modes de pro° agroindustrielle, téléphonie mobile, déchets et sous produits industriels, pollutions, bioterrorisme…

Autant de risques appelant des actions préventives de l’application du principe de précaution.

Donc enjeux communs et planétaires. Un nouvel ordre écologique mondial apparaît comme impératif pour assurer le dvpt durable.

I. Le concept de « dvpt durable » renouvelle l’approche du dvpt en articulant les logiques économiques, sociales et environnementales

A. Un retour sur le concept de dvpt s’impose pour comprendre comment il a pu devenir « durable »

Croissance/développement ? Dvpt désigne d’abord le progrès technique, l’intensification des prod°.
W.W. Rostow en 1960 et son take-off pour la croissance… Les étapes de la croissance.

Le dvpt consisterait à reproduire le mode de croissance des pays les + riches.

Communiqué final de Bandoung (avril 1955) : le dvpt est un prob essentiellement économique fondé sur l’accumulation du capital et l’industrialisation !

Dvpt lié à la croissance des capacités productives et à l’enrichissement. Doit permettre la création d’emplois. Les paradigmes du dvpt s’étudient alors en termes de retard, blocage, accélération, rattrapage… PMA, PSD, PED…

Dvpt = idée très relative qui n’existe qu’avec son contraire, sous-dvpt ou mal-dvpt.

Désigne accomplissement, pleine réalisation du potentiel d’une société humaine.

Sur le plan humain : fin de la malnutrition, maladies, ignorance.

La croissance n’est donc plus qu’une dimension du dvpt comme en témoigne l’IDH mis au point par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) au début des 90s : il prend en compte le PIB/hab, l’espérance de vie à la naissance, le taux de mortalité infantile, l’alphabétisation.

Recouvre aussi une dimension culturelle et politique : accès à la culture, à des biens immatériels comme la langue, un patrimoine culturel commun, les traditions et les croyances…

Respect des droits de l’homme et de la démocratie

Droits civiques et politiques : pas de discrimination, d’injustice, vivre sans craindre la violence, les violations de la légalité et l’arbitraire, travailler librement et sans être exploité, participer à la vie politique…

Idéologie sous-tendue est celle du capitalisme libéral, de la société marchande et technicienne, de la démocratie représentative des droits de l’homme. « mission civilisatrice ».

B. L’invention du dvpt « soutenable » ou « durable » vient de la prise de conscience des limites du dvpt.

Anciens piliers du dvpt remis en cause dans pays industriel au tournant des 70s :

  • rejet industrialiat° à outrance
  • condamnation de l’agriculture productiviste
  • défiance vs grandes villes et urbanisme (mal de vivre pour les pop )

Avec rapport Meadows en 1972 (The limits of growth) commandé par l’ONU et édité par le club de Rome (groupe d’intellectuels) on découvre que la croissance extensive de l’après 1945 a un coût environnemental lourd… épuisement énergies fossiles, etc.

Emergence de risques environnementaux globaux qui est à l’origine d’une prise de conscience d’une régression mondiale à dvpt durable :

  • éviter une utilisation intensive des ressources
  • limiter les atteintes au milieu pour permettre aux générations futures de profiter d’un dvpt et d’une qualité de vie au moins égaux à ceux des générations actuelles

Paradoxe du « dvpt durable » : oxymore car le dvpt des pays industriels n’est pas durable ; il a mené au gaspillage.

Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain à Stockholm en 1972 : naissance du concept d’écodéveloppement : importance des aspects environnementaux dans une définition du dvpt

L’écodéveloppement est ensuite rebaptisé « dvpt soutenable » (sustainable development) par des chercheurs anglo saxons. Popularisé par un rapport commandé par l’ONU à la Commission mondiale sur l’environnement et le dvpt (CMED) et publié en 1987, intitulé Notre avenir à tous, plus connu sous le nom de « rapport Bruntland ».

C. De nombreuses déclinaisons de la durabilité

L’écodéveloppement par Ignacy Sachs, 1993 : définition des 5 durabilités :

  • durabilité sociale : civilisation fondée sur un partage équitable…
  • durabilité économique : répartition et gestion plus efficaces, améliorer termes de l’échange, transferts de technologie
  • durabilité écologique : respecter les gds équilibres environnementaux
  • durabilité spatiale : assurer meilleure répartition des établissements et activités
  • durabilité culturelle : changement dans la continuité culturelle, solutions locales, propres à chaque écosystème

Ville durable, Environnement durable, Agriculture durable, Aménagement durable, Tourisme durable…

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