Le courant néoclassique: un mouvement sans fondateur

L’école de Lausanne: WALRAS / EDGEWORTH / PARETO

WALRAS raisonne dans un cadre d’économie pure. Son travail porte sur les prix : existe t’il un prix qui permette un équilibre simultané des 3 marchés (biens&services / monnaie / facteurs de prod°) ?

Il ne cherche pas à décrire l’économie réelle et la fixation réelle des prix, ≠ FOURASTIE – BASIL in Pourquoi les prix baissent.
Eux raisonnent en terme de ‘prix réels’, évalués en quantité de L d’un manœuvre nécessaire à l’obtention d’un bien. Dans un 1er temps, l’ent qui arrive sur un marché est ‘price taker’, après seulement elle est capable d’influer sur la formation des prix. A court terme, les prix → coûts, à long terme les coûts → prix.

WALRAS raisonne dans une logique d’équilibre général des 3 marchés – biens&services / monnaie / facteurs de prod°.

WALRAS estime que les marchés procèdent par tâtonnement pour trouver le prix d’équilibre. Le marché procéderait tel un « commissaire priseur », ajustant progressivement les prix.
WALRAS est défenseur de la modélisation mathématique : « affirmer une théorie est une chose, la démontrer en est une autre ».
Rq : la démarche de WALRAS est une abstraction. Elle est néanmoins fondamentale pour justifier le rôle de l’Etat.

EDGEWORTH apporte 2 notions : « les courbes d’indifférence » (ensemble des combinaisons de 2 biens parvenant au même degré de satisfaction du consommateur) / « droite des contrats » (permet de montrer qu’un équilibre est possible sans commissaire priseur).

PARETO théorise la circulation des élites : la quête du pouvoir démocratique est celle des élites. Il souligne le rôle des mouvements collectifs d’opinion dans l’anticipation des crises : chacun anticipe…selon son voisin. Il introduit la notion « d’optimum ».

Ecole de Cambridge: MARSHALL / PIGOU

MARSHALL fait reposer son analyse sur 2 piliers : réalisme (décrire une économie réelle ≠WALRAS) / synthèse (Off + Dde / coûts sont les 2 déterminants de la formation des prix.)

MARSHALL recherche les conditions d’un équilibre partiel (sur un marché uniquement). Pour étudier ce marché il faut l’isoler et l’étudier, « ceatiris paribus ». Il insiste sur le rôle du temps en économie : entre courte et longue période les invariants ne sont pas les mêmes ! Sur une longue période on peut faire évoluer la structure.
Il s’interroge aussi sur la concurrence : pourquoi la concurrence ne tue t elle pas la concurrence ? La réponse tient dans l’intervention de l’état.

PIGOU in L’économie du bien être – met en évidence les externalités +/-. Il étudie le phénomène d’encaisse réelle des ménages : les ménages gardent de l’argent comme réserve de valeur. Si les prix ↓ cette réserve dépasse le seuil désiré, et engendre un surplus de conso°. Il théorise l’effet de richesse.

L’école de Vienne: MENGER / BAUM BAWERK / HAYECK

On peut se demander si cette école est réellement néoclassique puisque ces 3 auteurs s’attachent essentiellement à l’étude comportementale des individus, et refusent toute formalisation mathématique.

MENGER → auteur du raisonnement marginaliste
→ individualisme méthodologique

BAUM BAWERK → détour de prod° = un effort supplémentaire consenti en vue d’obtenir une satisfaction plus grande d’une activité de prod°.

→ intérêt = prix de la préférence pour le présent.

HAYECK il n’existe pas de 3e voie entre marché et plan. Des qu’on quitte le marché, pour un motif de sécurité, on emprunte The Road of servdom. Le marché est supérieur à toute autre forme d’organisation puisqu’il optimise la circulation de l’information via les prix !
Il explique les crises économiques comme résultant de la nécessité pour les économies de se purger du surinvestissement provoqué par des politiques de relance keynésienne.

Conclusion

On parle malgré tout d’école Néoclassique puisque ces 3 courants partagent des hypothèses forte :

  • DEMARCHE : existence d’un agent économique rationnel et pur « homo eoconomicus »
  • CADRE D’ANALYSE : l’économie tend naturellement à l’équilibre via les marchés
  • CROYANCE : en les vertu de la concurrence
  • CONCEPTION DE L’EMPLOI : comme marchandise soumise à Off / Dde.
Le modèle de CPP historiquement dépassé ?

Les 5 conditions de la CPP…
• 3 conditions de pureté :
– Atomicité
– Homogénéité
– libre E/S
• 2 conditions de perfection :
– Mobilité des facteurs de prod° (K/L)
– Transparence
PARETO : la CPP produit un équilibre général lui même source d’un optimum d’ophélimité : allocation optimale des ressources (prod° maxi / mais pas d’optimum social).

…sont aujourd’hui dépassées :
▪ La concurrence est moins pure, mais plus parfaite.
↓ Homogénéité : les ent cherchent à se diversifier au max
↓Libre E/S : soumise aux lois nationales, et ou au secteur d’activité (ex : forte intensité capitalistique)
↓Atomicité : remise en cause par les logiques de concentration, monopoles, oligopoles.
↑Mobilité des facteurs de prod° : en ↑
↑Transparence : meilleure information des compétiteurs
▪ Le marché est parfois défaillant : effets externes / monopoles naturels/ biens collectifs (MARSHALL/PIGOU)

L’école de la Concurrence Imparfaite propose un modèle plus concret.
KALECKI : le comportement d’une firme sur un marché dépend de son degré de monopole.
SRAFFA : le prix est fixé selon les coûts de prod° + coeff de marge, lui même dicté par le niveau de concurrence du marché.
CHAMBERLAIN : -concurrence monopolistique – chaque ent, en diversifiant ses produits, se retrouve en situation de quasi monopole sur un marché créneau.

Pourtant le modèle conserve une certaine actualité :
▪ Théorique :
– ARROW/DEBREU reformulent mathématiquement la démonstration de l’équilibre WALRASien
– BAUMOL : – marchés contestables – une entreprise en situation de monopole sur un marché prenable (libre E/S assurée), se comporte comme en concurrence pour contrer d’éventuels arrivants.

▪ Pratique :
– atomicité demeure un objectif des politique anti concurrentielles / 1975 : début du démantèlement d’AT&T) / Bruxelles possède un droit de véto sur les fusions – acquisitions.
– Le mvmt de déréglementation des 80’s a largement visé a ↑la mobilité des facteurs de prod°/ libre E/S sur les marchés.

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